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Détail du vote du 10.06.2024 (16:48) sur Regroupement familial. Supprimer toute discrimination subie en raison du droit interne

Voici les informations d'un vote, vous pouvez y voir la liste des parlementaires et de leurs positions sur la droite, ainsi qu'une représentation (les places ne sont pas nominales) du parlement selon leurs votes. Vous pouvez filtrer par parti la vue de l'assemblée.
5 derniers votes sur cet objet
Entrée en matière
Initiative parlementaire - 17.03.2025 (18:49)
Pour (Proposition de la majorité (Non-entrée en matière)) 113
Contre (Proposition de la minorité Flach (Entrée en matière)) 71
Abstension 2
Excusé / Non votant / Président 14
Vote global
Initiative parlementaire - 10.06.2024 (16:51)
Pour (Accepte la proposition) 104
Contre (Rejete la proposition) 86
Abstension 7
Excusé / Non votant / Président 3
Art. 42 Abs. 2 (gilt auch für Art. 58b Abs. 4)
Initiative parlementaire - 10.06.2024 (16:50)
Pour (Proposition de la majorité) 173
Contre (Proposition de la minorité Barrile (übernommen von Céline Widmer)) 23
Abstension 1
Excusé / Non votant / Président 3
Art. 42 Abs. 1
Initiative parlementaire - 10.06.2024 (16:49)
Pour (Proposition de la majorité) 114
Contre (Proposition de la minorité I Marra (übernommen von Céline Widmer)) 14
Abstension 69
Excusé / Non votant / Président 3
Entrée en matière
Initiative parlementaire - 10.06.2024 (16:31)
Pour (Proposition de la majorité (Entrée en matière)) 98
Contre (Proposition de la minorité Marchesi (Non-entrée en matière)) 93
Abstension 6
Excusé / Non votant / Président 3
Art. 42 Abs. 1
Initiative parlementaire - 10.06.2024 (16:48)
Loi fédérale sur les étrangers et l’intégration (LEI) (Regroupement familial. Supprimer toute discrimination subie en raison du droit interne)
Pour (Proposition de la majorité) 23
Contre (Proposition de la minorité II Silberschmidt) 120
Abstension 54
Excusé / Non votant / Président 3

Description de l'objet:

Communiqué de presse de la commission des institutions politiques du Conseil national du 23.06.2023

S'agissant du regroupement familial incluant des membres de la famille qui proviennent de pays tiers, les ressortissants et ressortissantes suisses doivent jouir des mêmes droits que les citoyens et citoyennes de l'UE et de l'AELE. Après que son projet de modification de la loi fédérale sur les étrangers et l'intégration a reçu un accueil globalement positif lors de la consultation, la Commission des institutions politiques du Conseil national l'a adopté à l'intention du Conseil national.

Le projet de loi de la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N), qui répond à l'initiative parlementaire déposée par le conseiller national Angelo Barrile (S, ZH) [19.464 n Regroupement familial. Supprimer toute discrimination subie en raison du droit interne] vise à éliminer les discriminations subies par les ressortissants et ressortissantes suisses, par rapport à ceux de l'UE/AELE, pour l'admission des membres étrangers de leur famille en provenance d'État tiers dans le cadre du regroupement familial.

Une modification de la loi fédérale sur les étrangers et l'intégration doit consacrer leur droit à bénéficier du même traitement, sur le plan juridique, que les personnes qui peuvent faire venir en Suisse des membres de leur famille originaires de pays tiers en vertu des règles de l'accord sur la libre circulation des personnes ou de la Convention instituant l'AELE.

Selon le droit en vigueur, les Suissesses et les Suisses ne peuvent faire venir d'un État tiers que leur conjoint et leurs enfants de moins de 18 ans. La modification de loi proposée doit permettre aux Suissesses et aux Suisses de déposer une demande en vue du regroupement familial de tous leurs enfants et de ceux de leur conjoint, ainsi que de celui de leurs ascendants et de ceux de leur conjoint. L'entretien des personnes pour lesquelles la demande est déposée doit être garanti. En outre, elles doivent disposer d'un logement approprié et s'intégrer en Suisse.

Les opposants et opposantes au projet estiment que l'élargissement des possibilités de regroupement familial pour les membres de la famille originaires de pays tiers risque d'augmenter encore le nombre de bénéficiaires de l'aide sociale. Ils considèrent en outre que la modification législative envisagée ne respecte pas les bases constitutionnelles relatives à la gestion de l'immigration énoncées à l'art. 121a Cst.

Le 11 mai 2023, la CIP-N avait approuvé son projet de loi au vote sur l'ensemble par 17 voix contre 7 et 1 abstention. À sa séance du 22 juin 2023, elle a adopté le projet de rapport à l'intention du Parlement et l'a transmis simultanément au Conseil fédéral pour avis. Il est prévu d'inscrire cet objet au programme du Conseil national de la session d'automne 2023.

Le projet et le rapport explicatif sont disponibles à l'adresse suivante :

https ://www.parlament.ch/centers/documents/_layouts/15/DocIdRedir.aspx ?ID=DOCID-53009006-9235

 

Communiqué de presse du Conseil fédéral du 23.08.2023

Supprimer la discrimination des citoyens suisses en matière de regroupement familial
L’égalité de traitement en matière de regroupement familial doit être améliorée. À la suite de plusieurs décisions judiciaires, les ressortissants de pays membres de l’UE/AELE bénéficient dans ce domaine de certains avantages par rapport aux citoyens suisses. L’initiative parlementaire 19.464 déposée par Angelo Barrile souhaite supprimer cette différence. Dans son avis du 23 août 2023, le Conseil fédéral recommande d’entrer en matière sur le projet mais demande des clarifications supplémentaires.

L’égalité de traitement demandée était déjà l’objectif du message du Conseil fédéral concernant la création de la loi fédérale sur les étrangers et l’intégration : le Conseil fédéral y expliquait que la réglementation en matière de regroupement familial prévue dans l’accord sur la libre circulation des personnes (ALCP) s’appliquait aussi par principe aux Suisses. La coexistence de réglementations différentes résulte de décisions de principe concernant l’ALCP rendues par la Cour de justice de l’Union européenne et par le Tribunal fédéral.

La Commission des institutions politiques du Conseil national a élaboré un projet de loi dans le but d’améliorer l’égalité de traitement en matière de regroupement familial. Les facilités prévues concernent le regroupement familial des ascendants dont l’entretien est garanti et des descendants âgés de 18 à 21 ans ou dont l’entretien est garanti.

Dans les cas de ce type, il ne sera désormais plus nécessaire que les intéressés disposent déjà d’une autorisation de séjour durable délivrée par un État avec lequel un accord de libre circulation a été conclu. En outre, le délai prévu pour le regroupement doit être supprimé. L’obligation, pour les membres de la famille, de vivre en ménage commun doit quant à elle être remplacée par la condition d’un logement approprié.

L’octroi d’une autorisation de séjour doit néanmoins pouvoir être liée à la conclusion d’une convention d’intégration. Les personnes concernées doivent en outre justifier des moyens financiers nécessaire à l’entretien.

Dans son avis, le Conseil fédéral recommande au Parlement d’entrer en matière sur le projet, mais de procéder à des clarifications supplémentaires avant de l’adopter. Le Parlement est invité à examiner la question de la constitutionnalité du texte lors de son examen, et notamment de sa compatibilité avec l’art. 121a de la Constitution. Les statistiques pertinentes, notamment celles des autorités cantonales compétentes en matière de regroupement familial, devraient par ailleurs être prises en compte.
 


Dans son arrêt 2C_196/2009, le Tribunal fédéral s'est inspiré de la jurisprudence de la Cour de justice de l'Union européenne. Ainsi, le droit au regroupement familial ne dépend plus d'un séjour légal préalable sur le territoire d'un pays de l'Union européenne (UE) ou de l'Association européenne de libre-échange (AELE).

En édictant la LEI, le législateur entendait empêcher la discrimination à rebours, c'est-à-dire celle subie par les personnes soumises au droit interne. La législation sur les étrangers ne devait notamment pas désavantager les Suisses et les membres de leur famille de nationalité étrangère par rapport aux citoyens de pays de l'UE ou de l'AELE et à leurs proches.

Le législateur a dès lors ajouté au cours des délibérations deux dispositions dans la LEI (art. 42 al. 2 et 47 al. 2), afin que les membres de la famille d'un ressortissant suisse puissent bénéficier du regroupement familial aux mêmes conditions que les citoyens de pays de l'UE ou de l'AELE. La formulation de l'art. 42, al. 2, LEI reflète toutefois la situation juridique au moment où la loi a été édictée (condition : séjour préalable du membre de la famille dans un État ayant signé un accord avec la Suisse) et elle n'est pas suffisamment ouverte pour répondre aux développements de la jurisprudence relative à l'accord sur la libre circulation des personnes - sans compter que l'égalité de traitement voulue par le législateur n'a jamais été mise en oeuvre de manière conséquente. Il en résulte, de facto, une inégalité de traitement entre les ressortissants suisses et ceux de pays de l'UE ou de l'AELE, qui subsiste encore dix ans après l'arrêt du Tribunal fédéral.

Dans son arrêt du 22 janvier 2010 (2C_135/2009), le Tribunal fédéral indique qu'aucun motif objectif qui justifierait l'inégalité de traitement n'apparaît clairement. Se référant au principe de la séparation des pouvoirs, il rappelle cependant que c'est au législateur de lever cette inégalité. À cet égard, il renvoie à une initiative parlementaire Tschümperlin, qui montre que le législateur était déjà conscient du problème. Puisque le Tribunal fédéral a repris l'arrêt de jurisprudence Metock, c'est au législateur de réexaminer le cadre légal et de le modifier. En ce sens, le Tribunal fédéral a pris ce qu'il convient d'appeler une décision incitative, c'est-à-dire qu'il appartient désormais au législateur de lever l'inégalité de traitement par les adaptations qui s'imposent. Autrement, le Tribunal fédéral risque de corriger lui-même la contradiction par rapport à la Convention européenne des droits de l'homme en se fondant sur son article 14 et sur la primauté du droit international.

Nom Parti Vote
Christian Wasserfallen PLR Contre
Eric Nussbaumer PSS President
Lukas Reimann UDC Pour
Thomas Hurter UDC Abstention
Bastien Girod VERT-E-S Pour
Alfred Heer UDC Abstention
Roger Nordmann PSS Contre
Gerhard Pfister M-E Contre
Martin Bäumle pvl Contre
Katharina Prelicz-Huber VERT-E-S Pour
Roland Rino Büchel UDC Pour
Elisabeth Schneider-Schneiter M-E Contre
Lorenzo Quadri Lega Abstention
Matthias Aebischer PSS Contre
Thomas Aeschi UDC Abstention
Céline Amaudruz UDC Abstention
Jacqueline Badran PSS Contre
Kathrin Bertschy pvl Contre
Christine Bulliard-Marbach M-E Contre
Martin Candinas M-E Contre
Thomas de Courten UDC Abstention
Olivier Feller PLR Contre
Beat Flach pvl Contre
Pierre-Alain Fridez PSS Contre
Balthasar Glättli VERT-E-S Pour
Jürg Grossen pvl Contre
Lorenz Hess M-E Contre
Christian Lohr M-E Contre
Leo Müller M-E Contre
Stefan Müller-Altermatt M-E Contre
Nadja Umbricht Pieren UDC Abstention
Valérie Piller Carrard PSS Contre
Markus Ritter M-E Contre
Daniela Schneeberger PLR Contre
Cédric Wermuth PSS Contre
Barbara Gysi PSS Contre
Peter Schilliger PLR Contre
Gregor Rutz UDC Abstention
Nadine Masshardt PSS Contre
Aline Trede VERT-E-S Pour
Claudia Friedl PSS Contre
Martina Munz PSS Contre
Roger Golay MCG Abstention
Hans-Peter Portmann PLR Contre
Beat Walti PLR Non votant
Thomas Matter UDC Abstention
Jean-Luc Addor UDC Abstention
Sibel Arslan BastA Contre
Michaël Buffat UDC Abstention
Manfred Bühler UDC Abstention
Thomas Burgherr UDC Pour
Marcel Dettling UDC Abstention
Marcel Dobler PLR Contre
Laurence Fehlmann Rielle PSS Contre
Andreas Glarner UDC Abstention
Franz Grüter UDC Abstention
Erich Hess UDC Abstention
Christian Imark UDC Abstention
Min Li Marti PSS Contre
Magdalena Martullo-Blocher UDC Abstention
Mattea Meyer PSS Contre
Philippe Nantermod PLR Contre
Jacques Nicolet UDC Pour
Pierre-André Page UDC Abstention
Regine Sauter PLR Contre
Priska Seiler Graf PSS Contre
Sandra Sollberger UDC Abstention
Barbara Steinemann UDC Abstention
Mauro Tuena UDC Abstention
Bruno Walliser UDC Abstention
Laurent Wehrli PLR Contre
David Zuberbühler UDC Pour
Matthias Samuel Jauslin pvl Contre
Samuel Bendahan PSS Contre
Niklaus-Samuel Gugger PEV Contre
Diana Gutjahr UDC Abstention
Irène Kälin VERT-E-S Contre
Brigitte Crottaz PSS Contre
Benjamin Roduit M-E Contre
Michael Töngi VERT-E-S Contre
Nicolò Paganini M-E Contre
Fabian Molina PSS Contre
Philipp Kutter M-E Contre
Mike Egger UDC Abstention
Philipp Matthias Bregy M-E Contre
Martin Haab UDC Abstention
Martina Bircher UDC Abstention
Fabien Fivaz VERT-E-S Pour
Benjamin Giezendanner UDC Abstention
Katja Christ pvl Contre
Christian Dandrès PSS Contre
Alex Farinelli PLR Contre
Tamara Funiciello PSS Contre
Anna Giacometti PLR Contre
Corina Gredig pvl Contre
Thomas Rechsteiner M-E Contre
Andri Silberschmidt PLR Contre
Simon Stadler M-E Contre
Gabriela Suter PSS Contre
Nicolas Walder VERT-E-S Abstention
Gerhard Andrey VERT-E-S Contre
Kilian Baumann VERT-E-S Contre
Andreas Gafner UDF Abstention
Greta Gysin VERT-E-S Contre
Manuela Weichelt Al Pour
Marionna Schlatter VERT-E-S Pour
Christophe Clivaz VERT-E-S Pour
Simone de Montmollin PLR Contre
Léonore Porchet VERT-E-S Contre
Jon Pult PSS Contre
Céline Widmer PSS Contre
Priska Wismer-Felder M-E Contre
Damien Cottier PLR Contre
Delphine Klopfenstein Broggini VERT-E-S Pour
Monika Rüegger UDC Pour
Franziska Ryser VERT-E-S Pour
Manuel Strupler UDC Abstention
Sophie Michaud Gigon VERT-E-S Contre
Marie-France Roth Pasquier M-E Contre
Susanne Vincenz-Stauffacher PLR Contre
Christine Badertscher VERT-E-S Contre
Sidney Kamerzin M-E Contre
Melanie Mettler pvl Contre
Barbara Schaffner pvl Contre
Felix Wettstein VERT-E-S Contre
Jacqueline de Quattro PLR Contre
Lars Guggisberg UDC Abstention
Vincent Maitre M-E Contre
Piero Marchesi UDC Pour
Bruno Storni PSS Contre
Florence Brenzikofer VERT-E-S Contre
Stefanie Heimgartner UDC Pour
Alois Huber UDC Abstention
Maja Riniker PLR Contre
Sarah Wyss PSS Contre
Michael Graber UDC Abstention
Emmanuel Amoos PSS Contre
Céline Weber pvl Contre
Patricia von Falkenstein PLD Contre
Benjamin Fischer UDC Pour
Raphaël Mahaim VERT-E-S Contre
Daniel Ruch PLR Contre
Marc Jost PEV Contre
Andreas Meier M-E Contre
Thomas Bläsi UDC Abstention
Michael Götte UDC Abstention
Dominik Blunschy M-E Contre
Simona Brizzi PSS Contre
Regina Durrer M-E Contre
Walter Gartmann UDC Pour
Simon Michel PLR Contre
Paolo Pamini UDC Pour
David Roth PSS Contre
Nina Schläfli PSS Contre
Markus Schnyder UDC Abstention
Ernst Wandfluh UDC Abstention
Roman Bürgi UDC Abstention
Nina Fehr Düsel UDC Abstention
Simone Gianini PLR Contre
Thomas Stettler UDC Abstention
Vroni Thalmann-Bieri UDC Pour
Kris Vietze PLR Contre
Yvonne Bürgin M-E Contre
Martin Hübscher UDC Abstention
Thomas Knutti UDC Abstention
Rémy Wyssmann UDC Abstention
Pascal Schmid UDC Abstention
Ursula Zybach PSS Contre
Christoph Riner UDC Abstention
Hasan Candan PSS Contre
Nadine Gobet PLR Contre
Pius Kaufmann M-E Contre
Isabelle Chappuis M-E Contre
Jean Tschopp PSS Contre
Cyril Aellen PLR Contre
Nicole Barandun M-E Contre
Erich Vontobel UDF Abstention
Yvan Pahud UDC Abstention
Katja Riem UDC Abstention
Heinz Theiler PLR Contre
Didier Calame UDC Pour
Jessica Jaccoud PSS Contre
Bettina Balmer PLR Contre
Hans Jörg Rüegsegger UDC Abstention
Nicolas Kolly UDC Abstention
Reto Nause M-E Contre
Martine Docourt PSS Contre
Sylvain Freymond UDC Abstention
Estelle Revaz PSS Contre
Andrea Zryd PSS Contre
Roman Hug UDC Abstention
Anna Rosenwasser PSS Contre
Brenda Tuosto PSS Contre
Maya Bally M-E Contre
Patrick Hässig pvl Contre
Daniel Sormanni MCG Excusé
Farah Rumy PSS Contre
Islam Alijaj PSS Contre
Samira Marti PSS Contre
Giorgio Fonio M-E Contre