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Détail du vote du 14.03.2022 (16:17) sur Améliorer la capacité d'action du Parlement en situation de crise

Voici les informations d'un vote, vous pouvez y voir la liste des parlementaires et de leurs positions sur la droite, ainsi qu'une représentation (les places ne sont pas nominales) du parlement selon leurs votes. Vous pouvez filtrer par parti la vue de l'assemblée.
Art. 45a Abs. 3
Initiative parlementaire - 14.03.2022 (16:17)
Loi fédérale sur l’Assemblée fédérale (Loi sur le Parlement, LParl) (Amélioration du fonctionnement du Parlement, notamment en situation de crise)
Pour (Proposition de la majorité) 108
Contre (Proposition de la minorité Marti Samira) 80
Abstension 0
Excusé / Non votant / Président 12

Description de l'objet:

Communiqué de presse de la commission des institutions politiques du Conseil national du 28.01.2022

La capacité d'action du Parlement doit être garantie en tout temps, même en situation de crise. A cet effet, la Commission des institutions politiques du Conseil national soumet à son conseil un projet contenant diverses modifications du droit parlementaire ; celles-ci doivent garantir que l'Assemblée fédérale et ses organes pourront siéger et utiliser leurs instruments légaux de manière flexible en temps de crise.

Même si l'Assemblée fédérale a été prise au dépourvu au début de la crise du COVID-19 (la session de printemps 2020 a été interrompue, l'activité des commissions a été limitée), elle a pu reprendre pied rapidement : les commissions ont recommencé à siéger en avril 2020 et les conseils se sont réunis en session extraordinaire au début du mois de mai. La crise a montré que l'Assemblée fédérale dispose certes d'un éventail suffisant d'instruments juridiques qu'elle peut aussi utiliser pour gérer une crise : elle peut non seulement demander au Conseil fédéral qu'il prenne des mesures ou exercer une influence sur les mesures du Conseil fédéral, mais également élaborer elle-même des ordonnances et des lois fédérales urgentes. Toutefois, lorsqu'elle utilise ces divers instruments, elle se heurte souvent à des problèmes (manque de ressources, structures parfois lourdes, absence de majorité). Pour que ces instruments soient en tout temps efficaces, il faut que l'Assemblée fédérale puisse aussi les utiliser dans l'urgence et, partant, qu'elle et ses organes puissent siéger. Par conséquent, dans le cadre de la mise en oeuvre de ses initiatives 20.437 et 20.438, la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) a adopté à l'intention de son conseil, à l'unanimité, un projet contenant les améliorations nécessaires. Concrètement, elle formule les propositions ci-après.

Il y a lieu de créer les conditions légales permettant aux conseils de siéger en ligne en cas d'urgence, lorsqu'il ne leur est pas possible de se réunir physiquement. Cette situation peut survenir non seulement en raison d'une pandémie, mais également en cas de catastrophe naturelle, par exemple. En outre, il peut être judicieux de prévoir, en cas d'évènement ne touchant qu'une région, que les députés concernés aient la possibilité de participer en ligne aux débats des conseils. Toutefois, les séances numériques ne doivent être organisées qu'en dernier recours, seulement si l'Assemblée fédérale ne pourrait sinon participer au processus de décision politique en sa qualité d'autorité suprême de la Confédération au sens de l'art. 148 de la Constitution. Dans tous les autres cas, la Constitution exige que les députés se réunissent physiquement.

Le projet vise en outre à inscrire dans la loi que, à certaines conditions, les conseils doivent être convoqués " sans délai " en session extraordinaire lorsqu'un quart des membres d'un conseil ou le Conseil fédéral en fait la demande. L'objectif est de s'assurer que le Parlement puisse agir rapidement. A certaines conditions, les instruments parlementaires que sont la motion et l'initiative parlementaire doivent en outre pouvoir être utilisés rapidement, les délais usuels étant alors réduits.

Tout particulièrement en situation de crise, le Parlement a besoin d'organes de direction forts et indépendants. En particulier, il doit avoir à sa disposition les infrastructures et le personnel nécessaires. Actuellement, c'est la Délégation administrative, en sa qualité d'organe de direction suprême de l'administration du Parlement, qui est responsable de lui fournir ces ressources. Conçu comme une délégation des bureaux des conseils, cet organe doit être remplacé par une commission administrative dont les membres seraient nommés pour quatre ans et ne pourraient pas siéger en parallèle au sein des bureaux des conseils. Ce nouvel organe permettrait de garantir une meilleure continuité dans la gestion parlementaire ; il serait moins fortement lié aux bureaux, lesquels assument l'organisation du travail des conseils et auraient ainsi moins de tâches administratives à assumer.

Enfin, il faut que le Conseil fédéral soit tenu de consulter les commissions parlementaires sur ses projets d'" ordonnance de nécessité ", de sorte que les commissions aient la possibilité de prendre position.

Par contre, la commission estime qu'il n'y a pas lieu de prendre des mesures s'agissant du contrôle judiciaire du droit de nécessité. Par 19 voix contre 5 et 1 abstention, elle s'est prononcée contre le contrôle abstrait des normes des ordonnances de nécessité. La commission considère que le contrôle des ordonnances de nécessité du Conseil fédéral doit continuer d'incomber au Parlement et qu'un contrôle supplémentaire, par les tribunaux, ne pourrait pas être effectué dans des délais réalistes, ce qui entraînerait une insécurité juridique.

Le projet est maintenant transmis au Conseil fédéral pour avis.

Les principales mesures du projet sont présentées dans un tableau (cf. annexe).

Avis du Conseil fédéral relatif à deux initiatives parlementaires portant sur la capacité d'action du Parlement en situation de crise

Lors de sa séance du 16 février 2022, le Conseil fédéral a adopté son avis relatif au rapport de la Commission des institutions politiques du Conseil national concernant les initiatives parlementaires 20.437 et 20.438 " Améliorer la capacité d'action du Parlement en situation de crise / Utilisation des compétences en matière de droit de nécessité et contrôle du droit de nécessité édicté par le Conseil fédéral en temps de crise ". Il est d'accord dans une large mesure avec les modifications demandées.

Lorsque la pandémie de COVID-19 a débuté au printemps 2020, le Parlement a dû faire face à différents défis d'ordre organisationnel et juridique. Les initiatives parlementaires 20.437 et 20.438, déposées dans la foulée, visent à adapter les bases légales afin que le Parlement conserve sa capacité d'action en situation de crise et puisse utiliser ses compétences en matière de droit de nécessité. Le rapport de la Commission des institutions politiques du Conseil national (CIP-N) concernant ces deux initiatives prévoit de modifier en conséquence la loi sur le Parlement.

Les modifications proposées portent sur la réunion des commissions, sur les organes de direction du Parlement, sur la réunion des conseils, sur l'utilisation des instruments parlementaires et sur l'exercice des compétences en matière de droit de nécessité. Le Conseil fédéral ne se prononce dans son avis que sur les propositions de la CIP-N et de ses minorités qui concernent le Conseil fédéral, l'administration fédérale et les tribunaux fédéraux.

Le Conseil fédéral comprend que, en situation de crise, il lui faut remettre plus rapidement au Parlement ses avis et réponses relatifs aux interventions. S'il est d'accord dans une large mesure de réduire les délais en question, il souligne que le Conseil fédéral et l'administration fédérale doivent disposer de suffisamment de temps pour être en mesure de fournir des avis et réponses fondés. Il prie dès lors le Parlement et ses commissions d'en tenir compte lorsqu'ils fixeront ces délais.

Dans son rapport, la CIP-N prévoit par ailleurs pour les motions de commission de teneur identique déposées une semaine avant une session que le Conseil fédéral doive présenter sa proposition au plus tard jusqu'au traitement des motions pendant cette session, indépendamment d'une situation de crise. Le Conseil fédéral n'est pas d'accord avec cette proposition, car les motions appellent souvent des éclaircissements approfondis de la part des services compétents de l'administration fédérale. Hors situation de crise, le Conseil fédéral ne voit pas l'intérêt d'un traitement accéléré des motions de commission de teneur identique pour le processus de décision politique : il y voit au contraire un risque pour le Parlement de prendre des décisions sans disposer de tous les éléments.

Actuellement, lorsqu'une motion de commission est déposée moins d'un mois avant le début d'une session ordinaire, le Conseil fédéral doit proposer de l'accepter ou de la rejeter au plus tard au début de la session qui suit. Le Conseil fédéral estime que cette règle a fait ses preuves et propose donc de biffer les nouvelles dispositions proposées pour les motions de commission de teneur identique.

Enfin, le Conseil fédéral peut comprendre la volonté d'inscrire systématiquement au programme de la prochaine session ordinaire ou extraordinaire ou de celle en cours les motions de commission portant sur des ordonnances relevant du droit de nécessité. Le Conseil fédéral et l'administration fédérale ont cependant besoin de temps pour examiner une motion et établir l'avis qui s'y rapporte. Le Conseil fédéral propose dès lors de ne traiter pendant la session en cours que les motions de commission portant sur des ordonnances relevant du droit de nécessité qui sont déposées au plus tard le troisième jour d'une session ordinaire ou le premier jour d'une session extraordinaire.


Nom Parti Vote
Ada Marra PSS Contre
Tiana Angelina Moser pvl Contre
Yvette Estermann UDC Excusé
Doris Fiala PLR Pour
Andrea Martina Geissbühler UDC Pour
Ueli Leuenberger VERT-E-S Pour
Edith Graf-Litscher PSS Contre
Ida Glanzmann-Hunkeler M-E Pour
Christa Markwalder PLR Pour
Ursula Haller Vannini PBD Pour
Christian Wasserfallen PLR Pour
Erich von Siebenthal UDC Pour
Christian Lüscher PLR Pour
Yves Nidegger UDC Pour
Eric Nussbaumer PSS Contre
Lukas Reimann UDC Pour
Thomas Hurter UDC Pour
Bastien Girod VERT-E-S Contre
Jean-Pierre Grin UDC Excusé
Alfred Heer UDC Pour
Andreas Aebi UDC Pour
Jacques Bourgeois PLR Pour
Walter Wobmann UDC Pour
Roger Nordmann PSS Contre
Pirmin Schwander UDC Pour
Gerhard Pfister M-E Pour
Kurt Fluri PLR Pour
Martin Bäumle pvl Contre
Pierre-Yves Maillard PSS Contre
Katharina Prelicz-Huber VERT-E-S Contre
Martin Landolt M-E Non votant
Roland Rino Büchel UDC Pour
Prisca Birrer-Heimo PSS Contre
Jürg Stahl UDC Pour
Elisabeth Schneider-Schneiter M-E Pour
Lorenzo Quadri Lega Pour
Matthias Aebischer PSS Contre
Thomas Aeschi UDC Pour
Céline Amaudruz UDC Pour
Jacqueline Badran PSS Excusé
Kathrin Bertschy pvl Contre
Christine Bulliard-Marbach M-E Non votant
Martin Candinas M-E Pour
Thomas de Courten UDC Pour
Olivier Feller PLR Pour
Yvonne Feri PSS Contre
Roland Fischer pvl Contre
Beat Flach pvl Contre
Pierre-Alain Fridez PSS Excusé
Balthasar Glättli VERT-E-S Contre
Alois Gmür M-E Pour
Petra Gössi PLR Pour
Jürg Grossen pvl Contre
Jean-Paul Gschwind M-E Pour
Lorenz Hess M-E Pour
Peter Keller UDC Pour
Christian Lohr M-E Pour
Leo Müller M-E Pour
Stefan Müller-Altermatt M-E Pour
Nadja Umbricht Pieren UDC Pour
Valérie Piller Carrard PSS Contre
Fabio Regazzi M-E Pour
Markus Ritter M-E Pour
Maximilian Reimann UDC Pour
Natalie Rickli UDC Contre
Daniela Schneeberger PLR Pour
Cédric Wermuth PSS Contre
Marco Romano M-E Pour
Barbara Gysi PSS Contre
Ursula Schneider Schüttel PSS Contre
Peter Schilliger PLR Pour
Verena Herzog UDC Pour
Nadine Masshardt PSS Contre
Aline Trede VERT-E-S Contre
Claudia Friedl PSS Contre
Martina Munz PSS Contre
Hans-Peter Portmann PLR Pour
Beat Walti PLR Pour
Thomas Matter UDC Pour
Heinz Siegenthaler M-E Pour
Jean-Luc Addor UDC Pour
Sibel Arslan BastA Contre
Angelo Barrile PSS Contre
Philippe Bauer PLR Pour
Michaël Buffat UDC Pour
Thomas Burgherr UDC Pour
Denis de la Reussille PdT Contre
Marcel Dettling UDC Pour
Marcel Dobler PLR Pour
Laurence Fehlmann Rielle PSS Contre
Andreas Glarner UDC Pour
Franz Grüter UDC Pour
Erich Hess UDC Pour
Christian Imark UDC Non votant
Roger Köppel UDC Pour
Min Li Marti PSS Non votant
Magdalena Martullo-Blocher UDC Pour
Mattea Meyer PSS Contre
Philippe Nantermod PLR Pour
Jacques Nicolet UDC Pour
Pierre-André Page UDC Pour
Regine Sauter PLR Pour
Priska Seiler Graf PSS Contre
Sandra Sollberger UDC Pour
Barbara Steinemann UDC Pour
Mauro Tuena UDC Pour
Bruno Walliser UDC Pour
Laurent Wehrli PLR Pour
David Zuberbühler UDC Pour
Matthias Samuel Jauslin pvl Pour
Samuel Bendahan PSS Contre
Niklaus-Samuel Gugger PEV Pour
Diana Gutjahr UDC Excusé
Rocco Cattaneo PLR Pour
Irène Kälin VERT-E-S President
Brigitte Crottaz PSS Contre
Benjamin Roduit M-E Pour
Michael Töngi VERT-E-S Contre
Nicolò Paganini M-E Pour
Fabian Molina PSS Excusé
Flavia Wasserfallen PSS Contre
Philipp Kutter M-E Non votant
Samira Marti PSS Contre
Mike Egger UDC Pour
Philipp Matthias Bregy M-E Pour
Martin Haab UDC Pour
Therese Schläpfer UDC Pour
Martina Bircher UDC Pour
Fabien Fivaz VERT-E-S Contre
Benjamin Giezendanner UDC Pour
Jörg Mäder pvl Contre
Judith Bellaiche pvl Contre
Katja Christ pvl Contre
Christian Dandrès PSS Contre
Alex Farinelli PLR Pour
Tamara Funiciello PSS Contre
Anna Giacometti PLR Pour
Corina Gredig pvl Contre
Stefania Prezioso Batou EàG Contre
Thomas Rechsteiner M-E Pour
Andri Silberschmidt PLR Pour
Simon Stadler M-E Pour
Gabriela Suter PSS Contre
Nicolas Walder VERT-E-S Contre
Gerhard Andrey VERT-E-S Contre
Kilian Baumann VERT-E-S Contre
Andreas Gafner UDF Pour
Greta Gysin VERT-E-S Contre
François Pointet pvl Contre
Franziska Roth PSS Contre
Manuela Weichelt Al Contre
Baptiste Hurni PSS Contre
Sandra Locher Benguerel PSS Contre
Marionna Schlatter VERT-E-S Contre
Thomas Brunner pvl Contre
Christophe Clivaz VERT-E-S Contre
Simone de Montmollin PLR Pour
Léonore Porchet VERT-E-S Contre
Jon Pult PSS Contre
Lilian Studer PEV Pour
Céline Widmer PSS Contre
Mustafa Atici PSS Contre
Priska Wismer-Felder M-E Pour
Esther Friedli UDC Pour
Delphine Klopfenstein Broggini VERT-E-S Contre
Monika Rüegger UDC Pour
Franziska Ryser VERT-E-S Contre
Manuel Strupler UDC Pour
Sophie Michaud Gigon VERT-E-S Contre
Marie-France Roth Pasquier M-E Pour
Susanne Vincenz-Stauffacher PLR Pour
Christine Badertscher VERT-E-S Contre
Sidney Kamerzin M-E Pour
Melanie Mettler pvl Contre
Barbara Schaffner pvl Contre
Meret Schneider VERT-E-S Contre
Felix Wettstein VERT-E-S Contre
Marianne Binder-Keller M-E Pour
Kurt Egger VERT-E-S Contre
Isabelle Pasquier-Eichenberger VERT-E-S Contre
Valentine Python VERT-E-S Contre
Michel Matter pvl Contre
Jacqueline de Quattro PLR Pour
Lars Guggisberg UDC Pour
Vincent Maitre M-E Pour
Piero Marchesi UDC Pour
Bruno Storni PSS Contre
Florence Brenzikofer VERT-E-S Contre
Stefanie Heimgartner UDC Pour
Alois Huber UDC Pour
Maja Riniker PLR Pour
Sarah Wyss PSS Contre
Michael Graber UDC Pour
Emmanuel Amoos PSS Contre
Céline Weber pvl Contre
Patricia von Falkenstein PLD Pour
Benjamin Fischer UDC Pour
Raphaël Mahaim VERT-E-S Contre
Gregor Rutz UDC Pour
Damien Cottier PLR Pour