La Suisse a été l’un des principaux artisans de la création du Conseil des droits de l’homme en 2006. Son ordre du jour initial comptait dix points, mais le point 7 se distingue en ciblant uniquement le conflit israélo-palestinien. Cette exception, hélas souvent instrumentalisée dans le cadre de ce qu’il convient d’appeler un « Israël-bashing », ne reflète ni la réalité des droits de l’homme dans le monde, ni le principe fondamental d’égalité entre les États. Cette situation pose plusieurs problèmes. Premièrement, elle contredit la définition internationale de l’antisémitisme, que la Suisse a adoptée. Ainsi, selon cette définition, l’application de deux poids deux mesures — en imposant à Israël des exigences qui ne sont formulées à l’égard d’aucun autre État démocratique — est considérée comme antisémite. Deuxièmement, le point 7 de l’ordre du jour donne régulièrement lieu à plusieurs jours de débats et à de nombreuses condamnations, souvent contestables, visant exclusivement Israël, tandis que les autres pays ne font l’objet que d’une attention limitée. Environ 50 % des condamnations concernent Israël à lui seul. Il convient également de rappeler que 58 % des États membres du Conseil ne sont pas des démocraties.
Troisièmement, cette focalisation sur un seul pays est difficilement compatible avec la neutralité permanente de la Suisse, laquelle implique un traitement égal de tous les États. Dans ces conditions, le maintien du point 7 devrait conduire la Suisse à envisager son retrait du Conseil des droits de l’homme.
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13.06.2025 (11:40) | 25.3366 | 57 | 118 | 25 | Info |
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