Objet 24.4057 - Intégrer les troubles du sommeil dans la stratégie nationale MNT

Le sommeil est, avec l’activité physique et l’alimentation, l’un des trois piliers de notre santé. Le thème des « troubles du sommeil » est sur toutes les lèvres : on prend de plus en plus conscience de l’importance et des vastes conséquences de ces troubles, y compris les coûts qui en découlent. Les troubles du sommeil sont associés à des maladies physiques et psychiques, à des charges sociales ainsi qu'à des perturbations dans la vie professionnelle quotidienne. L'insomnie chronique, par exemple, désigne des troubles du sommeil fréquents et persistants. Selon la classification internationale actuelle de l'OMS (CIM-11), elle est désormais classée comme une maladie à part entière (7A00). Les coûts pour le système de santé, la société et l'économie sont importants. Selon un rapport publié en 2023 par le laboratoire d’idées à but non lucratif RAND, environ 500 000 personnes en âge de travailler en souffrent en Suisse. La perte de productivité représente à elle seule environ 10 milliards de francs par an, auxquels s'ajoutent les coûts induits par les MNT associées, telles que les maladies cardiovasculaires, le diabète et les maladies psychiques. L'ensemble des MNT représente plus de 80 % des coûts de la santé, qui restent à leur tour l'une des principales préoccupations de la population.

Or une fois de plus ni la stratégie MNT (et le plan de mesures 2025–2028 qui l’accompagne) ni la vue d’ensemble de la politique de santé 2023 ne mentionnent le thème du sommeil ou des troubles du sommeil. En ce qui concerne le plan de mesures 2025-2028, il est urgent d'ajouter les troubles du sommeil en tant que MNT à part entière et d’élaborer d’une part un plan de mesures basé sur des preuves et relevant de la compétence de la Confédération et, d’autre part, des recommandations de mesures relevant de celle des cantons.  

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