Le rapport donnant suite au postulat 21.3451 confirme qu’il est de notoriété publique qu’« environ 34 imams envoyés en Suisse par la présidence turque des affaires religieuses (Diyanet) sont employés et rémunérés par l’ambassade de Turquie en tant qu’agents de l’État, leurs conditions d’admission étant régies par les art. 18 à 26 et en particulier par l’art. 26a LEI. »
Le financement étranger des maisons de prière est très problématique. Les conditions d’admission des personnes assurant un encadrement ou un enseignement prévues à l’art. 26a LEI ne suffisent pas à empêcher la diffusion dans des maisons de prière et des établissements d’enseignement en Suisse d’idées extrémistes, faisant l’apologie de la violence ou contraires aux droits fondamentaux.
L’autorité religieuse Diyanet est par exemple le bras armé de la politique extérieure agressive menée par Recip Erdogan. Ainsi, elle prescrit aux imams du monde entier de justifier les guerres d’agression turques contre les pays voisins que sont l’Irak et la Syrie, ou plus récemment, le terrorisme du Hamas. La situation n’est guère mieux en ce qui concerne, par exemple, le salafisme ultraconservateur financé par l’Arabie saoudite.
Il y a lieu d’encadrer de manière générale le financement étranger des maisons de prière et des établissements d’enseignement. Il s’agit par exemple de soumettre à conditions l’enseignement religieux financé par des fonds étrangers ainsi que l’enseignement de la langue et de la culture d’origine (LCO). C’est le seul moyen pour la Suisse d’empêcher que Diyanet, des salafistes, etc. diffusent de la propagande incitant à la haine et propagent de la désinformation.
Date | Division | Texte soumis | Pour | Contre | Autres | |
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12.09.2024 (10:21) | 190 | 1 | 9 | Info |
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Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)