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Objet 24.3244 - Après 15 ans de concordat sur la pédagogie spécialisée, il faut corriger le tir


Après plus de 10 ans durant lesquels le plus grand nombre possible d’élèves ont été intégrés dans les classes régulières, il apparaît que l’enseignement intégratif génère rarement les bénéfices escomptés pour les enfants ayant des besoins particuliers. L’intégration de tous les enfants dans les classes régulières est au contraire ressentie comme un poids. L’objectif louable de l’inclusion n’est pas atteint.  

De nombreux enfants présentant des déficits progresseraient davantage s’ils étaient scolarisés en petits groupes et encadrés par un spécialiste comprenant leurs besoins. Ils pourraient alors être soutenus plus individuellement. Pour des enfants présentant des troubles dys typiques (tels que la dyslexie ou la dyscalculie) ou certains handicaps physiques, une scolarisation intégrative avec soutien spécifique peut certes s’avérer bénéfique, puisque la plupart de ces enfants seraient insuffisamment stimulés dans une petite classe. Mais les enfants présentant des troubles du comportement marqués devraient clairement suivre un enseignement séparé, ne serait-ce que pendant quelque temps, car ils tendent à perturber énormément la classe et entravent la capacité d’écoute et de concentration des autres enfants.

La situation actuelle est des plus insatisfaisantes pour les enseignants soucieux d’exercer au mieux leur métier, car la charge qui pèse sur eux ne leur permet pas de répondre aux besoins de la plupart de leurs élèves. À cause des différents programmes personnalisés et des besoins de coordination qui en découlent, ils ne sont pratiquement plus en mesure d’accomplir ce qui constitue le cœur de leur métier. Résultat, des enseignants aguerris réduisent leur temps de travail, voire abandonnent un métier qu’ils aimaient pourtant à l’origine, ce qui ne fait qu’accentuer la grave pénurie d’enseignants à laquelle la Suisse est confrontée.

Il est irréaliste de croire qu’il suffira d’augmenter les fonds à disposition pour venir à bout de ces difficultés. Les enseignants spécialisés sont trop peu nombreux. S’il n’était plus obligatoire d’intégrer tous les enfants dans les classes régulières, il serait possible de revenir à une intégration différenciée au cas par cas et aux classes de soutien. Tous les enfants et enseignants sortiraient gagnants d’une modification du concordat sur la pédagogie spécialisée allant dans ce sens, qui permettrait par ailleurs de faire remonter le niveau de formation suisse.

 

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26.09.2024 (12:49) 66 116 18 Info