Voir tous les votes sur l'objet

Détail du vote du 16.06.2025 (18:37) sur Pour la radiation automatique des poursuites payées

Voici les informations d'un vote, vous pouvez y voir la liste des parlementaires et de leurs positions sur la droite, ainsi qu'une représentation (les places ne sont pas nominales) du parlement selon leurs votes. Vous pouvez filtrer par parti la vue de l'assemblée.
5 derniers votes sur cet objet
Il n'y a aucun autre vote sur cet objet

Initiative déposée par un canton - 16.06.2025 (18:37)
Pour (Proposition de la majorité (Folge geben)) 70
Contre (Proposition de la minorité Nantermod (keine Folge geben)) 118
Abstension 2
Excusé / Non votant / Président 10

Description de l'objet:


Les dettes peuvent toucher toute personne lors d’une mauvaise passe financière et peuvent entraîner une longue descente aux enfers. Dans d’autres cas, heureusement, le débiteur peut s’en sortir et rembourser ses dettes, en revenant à une situation financière plus saine. Dans une telle situation, il serait profitable pour tout le monde que la personne concernée ne retombe pas dans une mauvaise situation financière, qui lui pèsera de même qu’à ses créanciers.

Toutefois, à l’heure actuelle, la loi fédérale sur la poursuite pour dettes et la faillite (LP) prévoit qu’en principe, une poursuite, même payée, reste inscrite dans l’extrait du registre des poursuites de l’ancien débiteur pendant cinq ans. Seul le créancier ou son représentant peut, s’il le souhaite, en demander la radiation en adressant un contrordre à l’office compétent.

Rappelons qu’une poursuite, même ancienne, peut se révéler extrêmement pénalisante pour les personnes concernées. Professionnellement, un licenciement est possible et la recherche d’emploi se trouve fortement compliquée. Cela peut mener au chômage et affecter à nouveau la situation financière d’une personne qui avait pourtant réussi à se sortir des poursuites.

En termes de recherche d’un logement, la situation est encore plus précaire. Il devient alors presque impossible de trouver un logement. Le risque de se retrouver à la merci de « marchands de sommeil » est réel et la situation financière des personnes concernées se trouvera à nouveau en grave danger.

La seule solution pour le débiteur qui souhaite faire disparaître l’inscription d’une ancienne dette de l’extrait consultable par des tiers est de demander au créancier de faire la démarche nécessaire auprès de l’office des poursuites. Ce dernier, en supposant qu’il l’accepte, peut alors exiger des frais pour entreprendre ces démarches. Ces frais sont fixés à sa seule discrétion, la loi étant silencieuse sur ce point.

Or, il est raisonnable de penser que les personnes qui viennent de s’acquitter de leurs dettes peuvent se trouver dans une situation financière encore fragile. Si elles ne sont pas en mesure de régler ces frais, les seules options qui s’ouvrent à elles sont alors de tenter une négociation au résultat bien incertain ou de saisir les tribunaux d’une action en annulation de la poursuite. Une procédure longue et coûteuse, qui demande des ressources évidentes.

Finalement, si le débiteur ne paie pas les frais de radiation, non seulement l’inscription demeure, mais il s’expose en plus à de nouvelles poursuites : le cercle vicieux de l’endettement est enclenché.

 

Cadre légal : évolutions récentes et lacunes persistantes

En 2016, une révision de la LP ( entrée en vigueur au 1er janvier 2019 ) a introduit la possibilité pour le débiteur, sous certaines conditions, de demander à l’office des poursuites de ne pas porter à la connaissance de tiers une poursuite contre laquelle opposition a été faite. Si elle est louable dans son intention, cette disposition nouvelle n’a en pratique qu’un effet limité. D’une part, elle n’est efficace que contre les commandements de payer manifestement abusifs, d’autre part, la jurisprudence montre que les tribunaux appliquent ce nouveau droit de manière extrêmement restrictive. Une mainlevée de l’opposition de la part du créancier, même rejetée, peut suffire à contrer la demande du débiteur.

Trois ans plus tard, en mars 2019, une motion fédérale ( 19.3243 ) demandant l’annulation automatique d’une poursuite payée a été déposée. Elle a passé la rampe du Conseil national, avant malheureusement d’être refusée par 26 voix contre 19 au Conseil des Etats.

 

Contexte actuel et spécificité du cas genevois

Au vu de la conjoncture, soit de l’inflation, de l’augmentation vertigineuse des primes d’assurance-maladie et des loyers toujours plus chers, mettant la santé financière de nombreux ménages sous haute pression, le spectre de la poursuite se fait toujours plus menaçant pour une part croissante de la population. Genève est, et à plusieurs égards, un des cantons les plus directement concernés par cette situation préoccupante.

En effet, les primes d’assurance-maladie y sont les plus chères de Suisse. Or, pour 2024, c’est une hausse de 9,1% qui vient d’être annoncée dans notre canton, contre 8,7% en moyenne nationale ( la plus forte hausse enregistrée depuis 2010 ). Il sied ici de rappeler que les primes d’assurance-maladie représentent, après les impôts, le type d’arriérés le plus courant au sein des ménages endettés. En 2021, à Genève, selon les données de l’Office fédéral de la statistique ( OFS ), deux tiers des commandements de payer adressés concernaient des primes impayées. Les loyers y sont également parmi les plus élevés du pays, la situation sur le marché du logement étant toujours, et depuis des décennies, extrêmement tendue. Dans un univers aussi concurrentiel, de même que sur le marché du travail genevois, caractérisé par un taux de chômage particulièrement élevé en comparaison intercantonale, l’inscription de poursuites ( même anciennes et réglées ) sur l’extrait du registre du même nom est un désavantage certain pour les personnes concernées.

Avec Neuchâtel, Genève est le canton affichant déjà le plus haut taux de débiteurs ( 10,4% en 2019 ). Au vu de l’augmentation susmentionnée du coût de la vie et des charges incompressibles des ménages, le risque est grand de voir ce taux augmenter encore significativement dans les mois voire les années à venir. Afin de permettre à ceux qui le peuvent de rebondir rapidement, il est important de ne pas ajouter « des frais aux frais » et de prévoir ainsi la radiation automatique, par les offices compétents, des poursuites intégralement payées. L’ajout d’une mention ad hoc dans le registre étant d’ores et déjà la règle, remplacer cet ajout par une radiation ne saurait entraîner de surcharge substantielle pour lesdits offices. De leur côté, les créanciers y trouveront également leur compte puisqu’ils seront soulagés d’une tâche administrative.

Nom Parti Vote
Christian Wasserfallen PLR Non votant
Eric Nussbaumer PSS Pour
Lukas Reimann UDC Contre
Thomas Hurter UDC Contre
Alfred Heer UDC Contre
Gerhard Pfister M-E Contre
Martin Bäumle pvl Non votant
Katharina Prelicz-Huber VERT-E-S Pour
Roland Rino Büchel UDC Contre
Elisabeth Schneider-Schneiter M-E Contre
Lorenzo Quadri Lega Contre
Thomas Aeschi UDC Contre
Céline Amaudruz UDC Contre
Jacqueline Badran PSS Excusé
Kathrin Bertschy pvl Contre
Christine Bulliard-Marbach M-E Contre
Martin Candinas M-E Contre
Thomas de Courten UDC Non votant
Olivier Feller PLR Contre
Beat Flach pvl Contre
Pierre-Alain Fridez PSS Pour
Balthasar Glättli VERT-E-S Pour
Jürg Grossen pvl Contre
Lorenz Hess M-E Non votant
Christian Lohr M-E Contre
Leo Müller M-E Contre
Stefan Müller-Altermatt M-E Contre
Nadja Umbricht Pieren UDC Contre
Valérie Piller Carrard PSS Pour
Markus Ritter M-E Contre
Daniela Schneeberger PLR Contre
Cédric Wermuth PSS Pour
Barbara Gysi PSS Pour
Peter Schilliger PLR Contre
Gregor Rutz UDC Contre
Nadine Masshardt PSS Pour
Aline Trede VERT-E-S Pour
Claudia Friedl PSS Pour
Roger Golay MCG Contre
Hans-Peter Portmann PLR Contre
Beat Walti PLR Contre
Thomas Matter UDC Contre
Jean-Luc Addor UDC Contre
Sibel Arslan BastA Pour
Michaël Buffat UDC Pour
Manfred Bühler UDC Contre
Thomas Burgherr UDC Contre
Marcel Dettling UDC Contre
Marcel Dobler PLR Contre
Laurence Fehlmann Rielle PSS Pour
Andreas Glarner UDC Contre
Franz Grüter UDC Contre
Erich Hess UDC Contre
Christian Imark UDC Contre
Min Li Marti PSS Pour
Magdalena Martullo-Blocher UDC Contre
Mattea Meyer PSS Pour
Philippe Nantermod PLR Contre
Jacques Nicolet UDC Contre
Pierre-André Page UDC Contre
Regine Sauter PLR Contre
Priska Seiler Graf PSS Pour
Sandra Sollberger UDC Contre
Barbara Steinemann UDC Contre
Mauro Tuena UDC Contre
Bruno Walliser UDC Contre
Laurent Wehrli PLR Pour
David Zuberbühler UDC Contre
Matthias Samuel Jauslin pvl Contre
Samuel Bendahan PSS Pour
Niklaus-Samuel Gugger PEV Excusé
Diana Gutjahr UDC Contre
Irène Kälin VERT-E-S Pour
Brigitte Crottaz PSS Pour
Benjamin Roduit M-E Contre
Michael Töngi VERT-E-S Pour
Nicolò Paganini M-E Contre
Fabian Molina PSS Pour
Philipp Kutter M-E Non votant
Samira Marti PSS Excusé
Mike Egger UDC Contre
Philipp Matthias Bregy M-E Contre
Martin Haab UDC Contre
Benjamin Giezendanner UDC Contre
Katja Christ pvl Contre
Christian Dandrès PSS Pour
Alex Farinelli PLR Contre
Tamara Funiciello PSS Pour
Anna Giacometti PLR Contre
Corina Gredig pvl Contre
Thomas Rechsteiner M-E Contre
Andri Silberschmidt PLR Contre
Simon Stadler M-E Contre
Gabriela Suter PSS Pour
Nicolas Walder VERT-E-S Pour
Gerhard Andrey VERT-E-S Pour
Kilian Baumann VERT-E-S Pour
Andreas Gafner UDF Contre
Greta Gysin VERT-E-S Pour
Manuela Weichelt Al Pour
Marionna Schlatter VERT-E-S Pour
Christophe Clivaz VERT-E-S Pour
Simone de Montmollin PLR Abstention
Léonore Porchet VERT-E-S Pour
Jon Pult PSS Pour
Céline Widmer PSS Pour
Priska Wismer-Felder M-E Contre
Damien Cottier PLR Contre
Delphine Klopfenstein Broggini VERT-E-S Pour
Monika Rüegger UDC Contre
Franziska Ryser VERT-E-S Pour
Manuel Strupler UDC Abstention
Sophie Michaud Gigon VERT-E-S Pour
Marie-France Roth Pasquier M-E Contre
Susanne Vincenz-Stauffacher PLR Contre
Christine Badertscher VERT-E-S Pour
Sidney Kamerzin M-E Pour
Barbara Schaffner pvl Contre
Meret Schneider VERT-E-S Pour
Felix Wettstein VERT-E-S Pour
Jacqueline de Quattro PLR Contre
Lars Guggisberg UDC Contre
Vincent Maitre M-E Pour
Piero Marchesi UDC Contre
Bruno Storni PSS Pour
Florence Brenzikofer VERT-E-S Pour
Stefanie Heimgartner UDC Contre
Alois Huber UDC Contre
Maja Riniker PLR President
Sarah Wyss PSS Pour
Michael Graber UDC Contre
Emmanuel Amoos PSS Pour
Céline Weber pvl Contre
Patricia von Falkenstein PLD Non votant
Benjamin Fischer UDC Contre
Raphaël Mahaim VERT-E-S Pour
Daniel Ruch PLR Contre
Marc Jost PEV Pour
Andreas Meier M-E Contre
Thomas Bläsi UDC Contre
Michael Götte UDC Contre
Dominik Blunschy M-E Contre
Simona Brizzi PSS Pour
Regina Durrer-Knobel M-E Contre
Walter Gartmann UDC Contre
Simon Michel PLR Contre
Paolo Pamini UDC Contre
David Roth PSS Pour
Nina Schläfli PSS Pour
Markus Schnyder UDC Contre
Ernst Wandfluh UDC Contre
Roman Bürgi UDC Contre
Nina Fehr Düsel UDC Contre
Simone Gianini PLR Contre
Thomas Stettler UDC Contre
Vroni Thalmann-Bieri UDC Contre
Kris Vietze PLR Contre
Yvonne Bürgin M-E Contre
Martin Hübscher UDC Contre
Thomas Knutti UDC Contre
Rémy Wyssmann UDC Contre
Pascal Schmid UDC Contre
Ursula Zybach PSS Pour
Christoph Riner UDC Contre
Hasan Candan PSS Pour
Nadine Gobet PLR Contre
Pius Kaufmann M-E Contre
Isabelle Chappuis M-E Contre
Jean Tschopp PSS Pour
Cyril Aellen PLR Contre
Nicole Barandun M-E Contre
Erich Vontobel UDF Contre
Yvan Pahud UDC Contre
Katja Riem UDC Contre
Heinz Theiler PLR Contre
Didier Calame UDC Contre
Jessica Jaccoud PSS Pour
Bettina Balmer PLR Contre
Hans Jörg Rüegsegger UDC Contre
Nicolas Kolly UDC Contre
Reto Nause M-E Pour
Martine Docourt PSS Pour
Sylvain Freymond UDC Contre
Estelle Revaz PSS Pour
Andrea Zryd PSS Pour
Roman Hug UDC Contre
Anna Rosenwasser PSS Pour
Giorgio Fonio M-E Pour
Brenda Tuosto PSS Pour
Maya Bally M-E Contre
Patrick Hässig pvl Contre
Daniel Sormanni MCG Pour
Farah Rumy PSS Pour
Islam Alijaj PSS Pour
Linda De Ventura PSS Pour
Christian Glur UDC Contre
Ueli Schmezer PSS Pour
Fabienne Stämpfli pvl Contre
Benoît Gaillard PSS Pour
Clarence Chollet VERT-E-S Pour