Pour (Annahme des Postulates) | 130 |
Contre (Rejete le postulat) | 61 |
Abstension | 1 |
Excusé / Non votant / Président | 8 |
De plus en plus de personnes travaillent à temps partiel en Suisse. Entre 1991 et 2022, la part des hommes travaillant à temps partiel est passée de 7,8 à 18,7 % et celle des femmes de 49,1 à 57,9 %. Cette évolution a un côté positif, puisqu’elle a permis d’augmenter le taux d’activité des femmes. Si les deux membres d’un couple travaillent à 70 %, le volume de travail est plus important que si une seule personne travaillait à temps plein.
Mais l’augmentation du travail à temps partiel chez les personnes qui n’ont pas de tâches de soutien et d’assistance au sein de leur famille a aussi un effet négatif. Dans un État de droit libéral, le libre choix du taux d’activité et le souhait de ne pas investir l’entier de ses ressources dans le travail ne doivent pas être remis en question. Les motifs peuvent être nombreux : meilleur équilibre entre vie professionnelle et vie privée, optimisation de la charge fiscale, engagements en dehors du travail rémunéré, mais aussi évitement des effets de seuil, par exemple pour la réduction des primes. Ce travail à temps partiel « volontaire » entraîne une diminution du volume de travail, des pertes au niveau des impôts directs, une diminution des recettes des assurances sociales financées par les cotisations salariales, des dépenses supplémentaires au niveau de la réduction des primes, des difficultés pour les employeurs au niveau du recrutement et de la planification du travail, ainsi que d’autres effets qui devront être présentés dans le rapport. Il serait aussi intéressant de déterminer s’il existe une corrélation entre le travail à temps partiel « volontaire », le niveau de revenu réalisable pour un emploi à temps plein et le niveau de formation.
En ce qui concerne les mesures à proposer, il faudra veiller à ne pas compromettre les effets positifs du travail à temps partiel sur le volume global de travail, tels qu’ils ont été décrits plus haut, mais à créer des incitations à augmenter le temps de travail là où consentir à travailler plus contribuerait à lutter contre la pénurie de main-d’œuvre.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)