Dans le rapport sur la protection des animaux de 2021, la Confédération indique que : « La procédure pour une mise à mort des animaux "dans les règles de l’art", à savoir sans leur causer ni anxiété ni douleurs, est réglementée par la loi. Les méthodes d’étourdissement et de mise à mort doivent tenir compte non seulement des aspects liés au bien-être des animaux, mais aussi de la sécurité au travail et de l’économicité. L’une de ces méthodes, le gazage au dioxyde de carbone, est utilisée dans le monde entier sur un grand nombre d’animaux et est controversée du point de vue du bien-être animal. L’OSAV encourage donc la recherche d’alternatives qui ménagent les animaux. […] Le CO2 irrite les voies respiratoires lorsqu’il est inhalé à des concentrations élevées et déclenche très rapidement des douleurs, de la détresse respiratoire et de l’anxiété chez les animaux concernés. La perte de conscience ne survient qu’après plusieurs secondes, voire plusieurs minutes selon l’espèce. […] Le mandat est le suivant : partout où des douleurs, des souffrances et des peurs sont infligées aux animaux, la Confédération doit s’efforcer d’éliminer ou, au moins, de réduire ces contraintes. Dans le cas de l’étourdissement et de la mise à mort d’animaux dans le cadre de la production de denrées alimentaires et de la recherche sur les animaux, l’OSAV estime devoir agir. C’est pourquoi il s’est fixé comme priorité de recherche dans le domaine du bien-être animal l’optimisation des méthodes de mise à mort des animaux — et donc la recherche d’alternatives au CO2 ».
Cette orientation est à saluer. Néanmoins, sur le site web de la Confédération et dans les rapports de recherche correspondants, on ne trouve ni synthèse des résultats, ni résultats de recherche, ni stratégie indiquant dans quelle mesure, par exemple, l’azote, qui est considéré comme une alternative plus douce dans les études mentionnées par la Confédération, pourrait être utilisé dans la pratique. On ne sait pas non plus de quelle manière exactement la Confédération compte promouvoir et mettre en œuvre les alternatives alors que cela est censé être l’objectif des recherches et des échanges. Pour que l’OSAV puisse remplir le mandat qu’il s’est lui-même fixé, il est essentiel de définir une stratégie et des étapes concrètes afin de mettre en pratique les enseignements tirés, de sorte que la promotion des alternatives puisse être mise en œuvre et ne reste pas lettre morte.
Date | Division | Texte soumis | Pour | Contre | Autres | |
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07.05.2025 (11:18) | 63 | 129 | 8 | Info |
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Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)