Pour (Accepte la motion) | 62 |
Contre (Rejete la motion) | 128 |
Abstension | 0 |
Excusé / Non votant / Président | 10 |
Notre société devient de plus en plus pluraliste : cette évolution s'observe depuis de nombreuses années. Il est donc important pour le débat public et pour notre démocratie que les citoyens aient accès à des informations fiables et de qualité. Les débats indispensables au bon fonctionnement de notre démocratie ne peuvent avoir lieu que si nous disposons d'informations sûres.
Or, on assiste, depuis quelque temps, à une évolution inquiétante :
1. Selon l'annuaire « Jahrbuch Qualität der Schweizer Medien » (UZH, 2022), le nombre de personnes qui ne lisent pas les nouvelles ou qui n'en lisent que quelques-unes sur les réseaux sociaux est passé de 21 % en 2009 à 38,5 % en 2022, les jeunes étant surreprésentés dans ce groupe. Selon les recherches effectuées par l'Université de Zurich (fög), ces personnes prennent aussi moins part aux votations. Par ailleurs, la crise de confiance à l'égard des médias traditionnels s'accroît.
2. On constate également l'accroissement, sur des réseaux sociaux tels que Facebook, Twitter et Telegram, du nombre de fils personnalisés plus ou moins « coupés du monde », qui renforcent les utilisateurs dans leurs opinions et conduisent à la mise en place de « chambres d'écho ». Cette situation pourrait favoriser la diffusion de théories complotistes et la radicalisation d'une frange de la société.
3. Le développement de l'intelligence artificielle pourrait renforcer encore cette fragmentation du débat public.
Le Conseil fédéral doit, en collaboration avec les milieux scientifiques, prendre dès aujourd'hui des mesures pour lutter contre ce phénomène, afin d'éviter que notre démocratie subisse des dommages.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 20.06.2025 (23:48)