Pour (Accepte la motion) | 93 |
Contre (Rejete la motion) | 87 |
Abstension | 10 |
Excusé / Non votant / Président | 10 |
Avec environ 12 francs sur 100 consacré au financement des dépenses de santé, le citoyen suisse est le deuxième plus gros contributeur au monde en matière de système de santé. La population mérite donc la meilleure médecine possible en termes de qualité.
Les interventions inutiles ou de qualité insuffisante font non seulement augmenter les coûts mais présentent également, pour la santé des patients concernés, un certain nombre de risques et d'impondérables. Cela fait des années que d'innombrables études et rapports d'experts mettent en évidence le problème des interventions médicales superflues et inefficaces, voire contre-productives, sans que rien ne change.
Les études (d'hier et d'aujourd'hui) démontrent bien que les personnes ayant une assurance complémentaire subissent davantage d'opérations que celle qui n'en bénéficient pas. Dans les EMS, on administre des neuroleptiques en excès, ce qui va à l'encontre des directives usuelles. En cardiologie, on applique dans de très nombreux cas la procédure TAVI (Transcatheter Aortic Valve Implantation) sans indication autorisée, c'est-à-dire en violation des dispositions de l'OPAS. En outre, un nombre insolite d'interventions font manifestement ressortir un usage inflationnaire de stents.
En fin de compte, ce sont les patients et, au niveau financier, les payeurs de primes et les contribuables qui pâtissent de cette situation où les médecins sont mis sous pression, souvent à leur corps défendant, pour produire un maximum, au détriment de l'éthique médicale.
Avec le nouvel article LAMal sur la qualité (art. 58 ss), il ne faudrait pas que se répète ce qui s'est déjà produit avec cette même loi et son ordonnance : pendant plus de 20 ans, les directives claires qu'elles contenaient sont restées lettre morte... Il est urgent de passer à l'action ! Dans le contexte du vieillissement démographique, entraînant une proportion accrue de personnes vulnérables, les prestations superflues ou de mauvaise qualité ont des conséquences de plus en plus graves, aussi bien sur les patients concernés et leurs proches que sur les assureurs, les payeurs de primes et les contribuables.
2025 - Olivier Kaluzny - Tous droits réservés - Site non officiel
Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)