Pour (Accepte la motion) | 71 |
Contre (Rejete la motion) | 119 |
Abstension | 1 |
Excusé / Non votant / Président | 9 |
Dans sa stratégie de lutte contre les maladies non transmissibles le conseil fédéral ne considère pas l'impact de l'exposition des personnes aux polluants chimiques qui ont envahis notre environnement (air, eau, sol, alimentation). Pesticides de synthèse, microplastiques, dioxines, organofluorés (PFOAS, Teflon), peintures et vernis persistent dans l'environnement ou sont directement présents dans la plupart des biens de consommation quotidienne les cosmétiques et l'alimentation. Ces substances, même en dose infinitésimale, possèdent des effets mutagènes, cancérigènes, reprotoxiques, neurotoxiques, irritants et immunotoxiques. Ils ont la capacité de perturber le système hormonal (perturbateurs endocriniens) et/ou le développement neurobiologique. Ils sont donc impliqués dans la survenance en augmentation des maladies neuronales (troubles autistiques, TDHA, parkinson, Alzheimer précoce, etc.). L'explosion des cancers est également liée à cette exposition chronique que le vieillissement de la population ne peut expliquer puisque la survenance est de plus en plus précoce, y compris chez les enfants. Les allergies ont explosé et les maladies auto-immunes (sclérose, polyartrite) sont de plus en plus fréquentes, alors qu'elles étaient des maladies rares.
Les perturbations du système hormonal peuvent concerner l'ensemble du métabolisme. La régulation des sucres et des lipides est concernée. La fertilité tant masculine que féminine est altérée, même dans la jeunesse.
Le système actuel de régulation des produits chimiques ne permet pas de réduire la surexposition de la population à ces multiples polluants toxiques. Basé sur le principe de la "dose fait le poison", il ne tient compte ni des effets perturbateurs endocriniens, ni des effets simultanés (effet cocktail), ni de l'exposition chronique à moyen et long terme. L'effet néfaste d'un perturbateur endocrinien ou neuronal ne se mesure pas à la quantité en présence mais au moment de sa pénétration dans l'organisme. Le foetus est particulièrement vulnérable, les polluants auxquels sa mère est exposée l'atteignant via le sang.
La stratégie fédérale contre les maladies non transmissibles devrait non seulement intégrer cette problématique mais également comporter l'objectif d'alerter les professionnels de la santé et la population afin qu'elle réduise au maximum ces expositions, en particulier les femmes enceintes.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)