Objet 23.3261 - Encourager la formation continue auprès des adultes ayant un niveau de formation faible, un statut précaire sur le marché du travail ou un emploi subalterne

En Suisse, 800 000 adultes ont de la peine à lire et à écrire, 400 000 ont des difficultés à effectuer des calculs simples et environ 500 000 n'ont pas de formation professionnelle du degré secondaire II. Le manque de compétences de base et de formation professionnelle gêne l'accomplissement des tâches quotidiennes, réduit l'employabilité, entrave l'accès à la formation continue et augmente le risque de dépendre des prestations sociales. Le système actuel de formation continue des adultes, encadré par six lois fédérales et reposant sur les mesures relatives au marché du travail (MMT), les programmes d'intégration cantonaux (PIC), l'AI, l'aide sociale, la loi fédérale sur la formation continue et la loi fédérale sur la formation professionnelle, manque d'unité et atteint difficilement ceux qui en auraient le plus besoin. Comme l'a montré une fois de plus le microrecensement formation de base et formation continue 2021, moins le niveau de formation et la situation professionnelle sont élevés et plus le statut sur le marché du travail est précaire, moins les adultes recourent aux offres de formation continue.

En raison de la pénurie de personnel qualifié, de la transformation numérique et de facteurs sociaux, il faut mettre en place une offensive de formation continue pour le groupe précité reposant sur :

- une stratégie globale et un plan d'action avec des objectifs ambitieux et réalisables ;

- une vérification périodique de l'efficacité des mesures au moyen de mécanismes de contrôle et de surveillance ;

- une mise en oeuvre rigoureuse des recommandations de l'étude de la Collaboration interinstitutionnelle " Promotion des compétences de base - interfaces et qualité " publiée en février 2023 ;

- une plus grande coordination entre la Confédération, les cantons, les organisations du monde du travail et les prestataires privés ;

- un financement garanti, notamment des coûts indirects ;

- une uniformisation des statistiques : qui est concerné, comment et pourquoi ? Qui offre quoi et dans quel contexte ? Combien de personnes utilisent les offres ? Dans quelle mesure ? ;

- une mise en place d'un système de rapports sur les projets phares et les bonnes pratiques.

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