La situation de l'asile en Suisse est proprement chaotique, avec des infrastructures d'accueil surchargées, une criminalité en augmentation parmi les demandeurs d'asile, des coûts sociaux croissants et de graves problèmes d'intégration dans les communes et les écoles. On voit des groupes de demandeurs d'asile recourir à des moyens criminels pour régler leurs différends, ce qui soulève au passage la question de savoir si l'on a vraiment toujours affaire à des personnes menacées dans leur vie ou leur intégrité physique et reconnaissantes d'avoir obtenu l'asile. La raison de tout cela est que, contrairement tant à l'esprit qu'à la lettre de l'accord de Dublin, il s'est répandu en Europe une sorte de système d'" asile à la carte ", avec des migrants en quête d'asile qui traversent plusieurs pays sûrs jusqu'à ce qu'ils atteignent la Suisse, où - alors qu'ils ne courent plus aucun danger depuis longtemps - ils déposent enfin leur demande d'asile, en violation flagrante précisément de ce que prévoit l'accord de Dublin. Une mise en oeuvre littérale de cet accord apparaît du reste d'autant plus nécessaire que certains Etats signataires comme l'Italie ou l'Autriche prennent désormais leurs obligations par-dessous la jambe, quand ils ne les ignorent pas purement et simplement, au détriment de la Suisse (en multipliant notamment les refus de réadmission). D'ailleurs, certains pays comme l'Autriche ou les Pays-Bas ne voient pas les choses différemment, au point d'avoir déclaré officiellement que Dublin constituait un échec institutionnel.
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14.06.2023 (18:02) | 52 | 134 | 14 | Info |
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Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)