Les armes parlent depuis plus d'un an en Ukraine, aucune négociation de paix n'est en vue, et les souffrances de la population sont incommensurables. L'aide directe à l'armement par la Suisse est exclue en raison de sa neutralité, quant au transfert indirect d'armes, il soulève la controverse. Quelle que soit l'issue de ce débat, la Suisse doit impérativement intensifier son aide dans le domaine non militaire. Et ce, à trois égards.
1. Augmentation significative de l'aide humanitaire
La tradition de la Suisse en la matière est longue ; notre Corps pour l'aide en cas de catastrophe occupe une position de pointe dans le monde et jouit d'une excellente réputation. S'agissant de l'Ukraine, la Suisse fait toutefois figure de mauvaise élève. L'Autriche, par exemple, a fourni plus de trois fois plus d'aide humanitaire qu'elle entre le 24 janvier 2022 et le 24 janvier 2023. Accroître significativement nos efforts serait un signe de solidarité.
2. La Suisse comme hôte des négociations
Toute guerre prend fin tôt ou tard par des négociations de paix autour d'une table. La Suisse devrait s'y préparer dès à présent. Dans le passé, notre pays, notamment la Genève internationale, a souvent été le siège de négociations de paix. Le Conseil fédéral et sa diplomatie sont donc priés de tout mettre en oeuvre pour proposer un lieu qui pourrait accueillir de futures négociations de paix. La crédibilité de la Suisse neutre en serait renforcée.
3. Mandat de l'ONU pour des négociations
Le Conseil fédéral est prié de chercher à obtenir un mandat pour des négociations de paix ultérieures au sein des organes compétents de l'ONU afin de proposer ses bons offices. La Suisse neutre, forte de sa grande expérience diplomatique, est la mieux placée pour endosser ce rôle en tant que membre du Conseil de sécurité de l'ONU.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)