Les entreprises qui produisent et recyclent le métal, en particulier les producteurs d'acier, d'aluminium et les fonderies, sont frappées de plein fouet par la politique industrielle dans le cadre du " pacte vert " et la politique énergétique de l'UE. Grâce à ce secteur, qui est la pierre angulaire de l'économie circulaire en Suisse, les déchets en aluminium et en acier sont intégralement réutilisés. Les aciéries suisses produisent en effet exclusivement de l'acier secondaire en recyclant la ferraille, ce qui leur permet d'être écologiquement en pointe.
Les fabricants étrangers ne pourraient pas couvrir les besoins de l'industrie du bâtiment : cela représenterait une livraison annuelle supplémentaire d'environ 500 000 tonnes, alors qu'actuellement, les partenaires des CFF au sein de l'UE n'arrivent déjà pas à assurer le transport des matériaux par voie ferroviaire. Il est encore moins imaginable de transporter un tel volume par voie routière.
Pour l'UE, le principal levier de la décarbonation est l'industrie de l'acier et de l'aluminium. Elle encourage vivement la transition par le " pacte vert " et le train de mesures " ajustement à l'objectif 55 ". La conversion des installations est si onéreuse que ces fonds publics sont indispensables pour atteindre l'objectif de décarbonation.
Tous les principaux marchés de référence ont plafonné ou subventionné les prix de l'énergie et du gaz. Les prix élevés de l'énergie ont fait drastiquement chuter les marges, à tel point que les fabricants suisses ne peuvent désormais plus couvrir leurs coûts de production et de main-d'oeuvre. Ainsi, les entreprises de recyclage des métaux en Suisse, et surtout les entreprises qui produisent de l'acier, sont-elles gravement menacées.
Jusqu'à présent, la Suisse a décidé de ne pas prendre de mesures de soutien à l'instar de celles qui avaient été prises en 2011 pour aider les industries au moment de la crise de l'euro. Compte tenu de la longueur des chaînes de création de valeur, l'arrêt de la production aurait des conséquences économiques désastreuses, sans parler des effets négatifs sur l'environnement liés à l'arrêt du recyclage. De plus, l'approvisionnement devrait être assuré par des fabricants étrangers, dont les produits sont moins écologiques. Non seulement les emplois et le savoir-faire de cette industrie de base disparaîtraient en Suisse, mais le cycle de la ferraille serait brisé.
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21.09.2023 (08:59) | 56 | 119 | 25 | Info |
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Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)