Pour (Annahme des Postulates) | 63 |
Contre (Rejete le postulat) | 128 |
Abstension | 2 |
Excusé / Non votant / Président | 7 |
Des millions de téléspectateurs dans le monde suivent les grandes manifestations sportives tels que la Coupe du monde de football et les Jeux olympiques. Ces grands événements sont depuis longtemps devenus une affaire de milliards pour les fédérations sportives qui les organisent. Le respect des droits de l'homme est souvent secondaire. Trois des cinq derniers Jeux olympiques (Sotchi en 2014, Rio en 2016 et Pékin en 2022) et les deux dernières Coupes du monde de football (Brésil en 2014 et Russie en 2018) ont eu lieu dans des pays critiqués sur le plan des droits démocratiques et de la liberté d'expression de leurs citoyens. Il en va de même pour la prochaine Coupe du monde de football qui se déroulera cette année au Qatar. Un rapport d'Amnesty International affirme que plus de 15 000 travailleurs immigrés ont perdu la vie au Qatar depuis l'attribution de la Coupe du monde. Il arrive régulièrement que des chefs d'État autocratiques utilisent des manifestations sportives internationales à des fins de propagande, en même temps qu'ils continuent de violer les droits de l'homme. De plus en plus d'activistes, d'ONG et de sportifs expriment des critiques à ce sujet. Il est urgent que les fédérations sportives, les pays hôtes et les États occidentaux assument leurs responsabilités et empêchent le déplacement forcé de communautés locales et l'exploitation des travailleurs migrants.
Mais tant qu'aucun devoir de diligence en matière de droits de l'homme suffisant ne sera pas imposé aux fédérations sportives organisatrices et tant que l'attribution de grands événements ne sera pas soumise à certaines conditions, les États, les fédérations, les supporters et les athlètes continueront à s'interroger sur le comportement à adopter face à ces grandes manifestations. La Suisse doit donc prendre ses responsabilités et établir une stratégie dans laquelle elle définit ses exigences minimales pour l'attribution de grandes manifestations et les normes en matière de droits de l'homme qui doivent être respectées pour qu'elle y participe. Actuellement, les différents acteurs se renvoient la responsabilité. Mais la Suisse se doit de prendre position. En effet, elle occupe une place particulière dans ce débat, étant donné que plus de 60 fédérations sportives internationales (FIFA, UEFA, IIHF, etc.) et le Comité international olympique (CIO) ont leur siège dans notre pays.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)