A cause non seulement de la pandémie de coronavirus et de ses conséquences économiques, de la guerre en Ukraine et de ses répercussions sur la sécurité alimentaire mondiale, mais aussi à cause des nombreux nouveaux conflits armés, des tensions internationales et de la crise climatique qui ne cesse de s'intensifier, le besoin de financement pour atteindre les objectifs de développement durable des Nations Unies et ceux de l'accord de Paris sur le climat a, une fois de plus, augmentés.
Le Fonds monétaire international a estimé que les 59 pays les plus pauvres du monde ont besoin, à eux seuls, d'un montant annuel oscillant entre 300 et 528 milliards de dollars pour pouvoir atteindre les objectifs de développement durable.
Dans le même temps, plusieurs études établissent un lien évident entre sécurité alimentaire et instabilité politique, mais aussi entre risques climatiques, fragilités croissantes et conflits armés. La migration climatique, d'après plusieurs pronostics, devrait elle aussi augmenter massivement ces prochaines années, ce qui aura de graves conséquences sur la stabilité politique et économique internationale : le contexte de crise actuel représente un risque conséquent pour la sécurité mondiale.
La participation financière à la coopération internationale, à la promotion de la paix et à la lutte mondiale contre la crise climatique est primordiale pour assurer la sécurité et la stabilité internationale, ainsi que pour atteindre les objectifs de développement durable et ceux de l'accord de Paris.
La Suisse est l'un des pays les plus mondialisés et, partant, se trouve tributaire de la stabilité politique et économique mondiale. D'après un classement de l'ONU, la Suisse fait partie des États ayant la pire incidence sur le développement durable des autres pays : elle porte donc une grande responsabilité.
Le Conseil fédéral a déjà réaffirmé que la sécurité climatique était l'une des priorités de la Suisse au sein du Conseil de sécurité de l'ONU. En s'engageant à respecter les objectifs de développement durable et l'Accord de Paris, il a en outre confirmé à plusieurs reprises qu'il contribuerait, sur le plan international, de manière appropriée à l'éradication de la faim et de l'extrême pauvreté, à la promotion du développement durable et à la protection de l'environnement d'ici à 2030. Toutefois, les financements ne sont toujours pas à la hauteur de ces engagements.
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05.03.2024 (10:42) | 61 | 132 | 7 | Info |
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)