Pour (Accepte la motion) | 85 |
Contre (Rejete la motion) | 99 |
Abstension | 3 |
Excusé / Non votant / Président | 13 |
Notre politique énergétique a besoin d'un changement de cap. La situation relative à l'approvisionnement en énergie pourrait en effet se gâter cet hiver déjà en Suisse, et encore plus sur le long terme. La menace d'une grave pénurie d'électricité plane sur nous. L'immigration fait énormément augmenter la consommation d'énergie. Les technologies nouvelles et vertes, comme les voitures électriques, l'extension des transports publics ou les pompes à chaleur, consomment elles aussi davantage d'électricité. Les efforts en matière d'efficience ne feront pas long feu, car notre société a besoin de toujours plus d'énergie. Faute de changement de cap, la Suisse deviendra encore plus dépendante des importations d'électricité qu'aujourd'hui. Nos voisins doivent eux aussi faire face à des problèmes similaires. Or, nous le savons, en cas de crise généralisée, les pays appliquent la politique du chacun pour soi. Il ne faut donc pas compter sur les importations. Lorsqu'il s'agit de la sécurité de l'approvisionnement, nous ne pouvons pas nous fier à de vagues pronostics, espoirs, idées ou illusions.
Il est de plus en plus clair que l'Europe va de nouveau miser sur la technologie nucléaire et les progrès faits dans ce domaine. La Belgique a prolongé la durée de vie de ses réacteurs pour garantir son indépendance en matière d'énergie. La guerre en Ukraine l'a montré : qui dit politique énergétique dit également politique de sécurité. L'approvisionnement en électricité a ainsi pris une nouvelle dimension. La prolongation de la durée de vie des centrales nucléaires vise à éviter des pannes généralisées et des augmentations massives de prix, qui constituent aussi des bombes à retardement sur les plans de la politique sociale et de la sécurité intérieure. Après les Pays-Bas, la Belgique revoit elle aussi ses plans de sortie du nucléaire. Les Pays-Bas vont même construire deux nouvelles centrales nucléaires. Cette tendance se confirme dans le monde entier : les pays qui ne misent pas sur l'énergie nucléaire deviendront fortement dépendants d'autres pays sur le plan technologique. Nous serions alors dépendants de pays et de régions ayant misé sur les nouvelles technologies dans les années 2020.
Pour assurer l'approvisionnement en électricité sur le long terme, il faut donc continuer de miser sur l'énergie nucléaire, faute de quoi la crise énergétique va s'accentuer lorsque nous arrêterons, l'une après l'autre, nos quatre centrales encore en service. Le mix énergétique optimal pour la Suisse se compose par conséquent de nucléaire, d'hydraulique indigène et d'énergie renouvelable ; il faut par ailleurs augmenter la production de cette dernière. Nous devons être ouverts aux nouvelles technologies, aux développements et aux innovations relatives aux technologies existantes.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)