Pour (Accepte la motion) | 63 |
Contre (Rejete la motion) | 128 |
Abstension | 1 |
Excusé / Non votant / Président | 8 |
Les grands groupes énergétiques ont vu leurs bénéfices augmenter fortement au cours des derniers mois, et les chiffres parlent à cet égard d'eux-mêmes : le bénéfice net de BP a triplé, tout comme celui des géants pétroliers Chevron et Exxon, et d'autres entreprises ont vu le leur doubler. Pour ce qui est de la Suisse, on n'entend pas Tamoil, Migrol, Coop ou Avia se plaindre d'une baisse du chiffre d'affaires. A l'évidence, la guerre en Ukraine et la raréfaction mondiale de l'énergie font partout exploser les bénéfices des entreprises concernées. Mais, et c'est un exemple parmi d'autres, si celles-ci répercutent en quelques minutes à peine sur le client la moindre hausse du prix de l'essence, elles prennent tout leur temps pour agir lorsque ce même prix est à la baisse. Or, à une époque où nombreux sont ceux qui craignent de ne plus pouvoir payer des factures d'essence, de gaz, d'électricité ou de pétrole qui vont doubler voire tripler, cette réalité est le symptôme d'un marché défaillant et relève d'un comportement abusif de la part de ces entreprises.
Il a fallu que ce soit la Grande-Bretagne, vue comme la grande prêtresse du libéralisme économique, qui dégaine la première. C'est ainsi qu'on a vu cette année la patrie de producteurs de gaz et d'électricité tels que BP ou Shell s'attaquer aux bénéfices exceptionnels des gagnants de la crise en les frappant d'un impôt supplémentaire de 25 %. Notons qu'il n'y a priori rien à redire à ce qu'un énergéticien répercute une variation de prix importante sur le consommateur et sur les PME. Mais s'il se sert des fluctuations de prix pour réaliser abusivement des milliards de superprofits sur le dos des PME et du peuple, alors il faut savoir dire stop. Car si les hausses sont aujourd'hui répercutées tout de suite, les baisses ne le sont que bien plus tard - quand elles le sont. Les recettes supplémentaires perçues par l'Etat doivent être utilisées entièrement pour baisser les dépenses énergétiques des ménages privés et des PME au lieu d'être détournées à des fins privées.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)