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Objet 22.3725 - Castration des porcelets sans anesthésie à l'isoflurane. D'autres solutions sont-elles possibles?


Depuis 2009 en Suisse, anesthésier les porcelets mâles avant de les castrer est obligatoire. Aujourd'hui, trois méthodes pratiques sont disponibles pour éviter que la viande de porc n'ait une odeur : la castration chirurgicale sous anesthésie générale, l'immunocastration contre l'odeur de verrat et l'engraissement des jeunes verrats. Ces trois méthodes répondent aux exigences du législateur, à la viabilité économique et à la garantie d'une qualité élevée de la viande.

En Suisse, la castration chirurgicale s'est imposée. Environ 98 % des porcelets mâles sont aujourd'hui castrés avec la méthode la plus sophistiquée sur le plan technique, à savoir l'anesthésie par isoflurane et un analgésique approprié. Les appareils très coûteux utilisés pour l'anesthésie par inhalation ont aujourd'hui plus d'une dizaine d'années et arrivent à la fin de leur cycle de vie. Ils devront être remplacés dans les années à venir. Une évaluation de la castration à l'isoflurane s'impose donc.

La castration à l'isoflurane est problématique pour les raisons suivantes :

1. Les détenteurs d'animaux se plaignent de maux de tête. Les locaux dans lesquels l'isoflurane est utilisé devraient donc être équipés d'un système d'extraction d'air actif.

2. Selon une étude réalisée en 2013 par la faculté Vetsuisse de l'Université de Zurich, environ 15 % des porcelets castrés sous isoflurane par des détenteurs compétents n'étaient pas suffisamment anesthésiés.

3. L'isoflurane est un gaz à effet de serre 500 fois plus puissant que le CO2 et participe à la destruction de la couche d'ozone. La castration des 1,3 million de porcelets anesthésiés à l'isoflurane libère chaque année environ 1,95 tonne de ce gaz.

L'immunocastration doit être envisagée. C'est la méthode la plus douce pour les porcelets : pas d'intervention chirurgicale, pas d'anesthésie, pas de cicatrisation. Ce " vaccin " est pourtant rejeté par la filière de la viande en raison de son prétendu manque d'acceptation par les consommateurs.

L'immunisation par Improvac est très fiable, elle ne produit pas de résidus de vaccin et il n'y a pas de délai d'attente à respecter avant l'abattage. Elle doit être considérée comme une solution adéquate. En Belgique, elle est déjà utilisée à grande échelle.

Le recours à d'autres anesthésiques doit en outre être examiné.

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17.04.2024 (12:50) 72 114 14 Info