L'année dernière, 8,2 % en moyenne des apprentis (soit un taux élevé) ont échoué à leurs examens finaux. Dans certaines professions problématiques, ce taux dépasse régulièrement les 20 % et peut même aller jusqu'à 40 %, alors qu'il n'est que de quelques % dans les écoles préparant à la maturité. Ce sombre tableau nuit durablement à l'image de la formation professionnelle.
Certaines professions problématiques connaissent en outre un taux de rupture d'apprentissage lui aussi très élevé, souvent sans que rien ne soit fait pour y remédier. Entre 2016 et 2020, 17 % des apprentis ont ainsi interrompu leur formation, dont un cinquième n'a pas réintégré de nouvelle place d'apprentissage.
Les ruptures d'apprentissage et les échecs aux examens ne sont pas sans conséquences économiques, puisque les personnes n'ayant pas terminé leur formation touchent souvent des revenus moins élevés et ont de plus grandes chances de se retrouver au chômage. Après avoir interrompu leur apprentissage, certains jeunes suivent une année d'école supplémentaire coûteuse qu'il serait possible d'éviter.
La Confédération est responsable de la qualité de la formation professionnelle, en collaboration avec les cantons et les commissions CSDP&Q. Elle doit donc assumer ses responsabilités au sein de ce partenariat lorsque des problèmes graves sont constatés. Aujourd'hui, elle doit impérativement agir. Dans son avis relatif à mon postulat 14.3731, le Conseil fédéral affirmait qu'il revenait aux cantons et aux associations professionnelles de résoudre le problème. Force est cependant de constater que la plupart des commissions CSDP&Q des professions problématiques n'ont pris aucune mesure efficace pour améliorer la situation, et qu'aucun progrès n'a été réalisé en huit ans. L'instauration d'un suivi publiquement accessible permettra d'identifier les professions problématiques. Les chiffres pourront être regroupés par groupes de professions ou par régions de manière à assurer la protection des données dans les professions comptant très peu d'apprentis. Sur la base de ces résultats, les commissions CSDP&Q devront analyser la situation et prendre des mesures en collaboration avec les cantons, le SEFRI pouvant assumer une fonction de coordination et de soutien.
Date | Division | Texte soumis | Pour | Contre | Autres | |
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28.02.2024 (12:46) | 64 | 127 | 9 | Info |
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Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)