Depuis 2012, l'OFC n'a plus le droit de soutenir les organisations faîtières du domaine culturel. Le changement de pratique visait à ce que, dans la mesure du possible, seuls des projets soient encore soutenus, et à éviter les doublons dans les subventions.
Mais il s'est avéré au cours des dix dernières années que cette réglementation était trop rigide. Pour être en mesure de fournir des prestations à leurs membres ou de mener à bien des projets, il est nécessaire que les organisations disposent d'une certaine structure. Les ordonnances relatives à l'encouragement des organisations culturelles ont donc été adaptées plusieurs fois, de sorte qu'il est à nouveau possible de verser des contributions structurelles. Cette nouvelle règle ne s'applique toutefois pas aux organisations faîtières.
La pandémie a mis en évidence de façon saisissante le rôle important que les organisations faîtières du domaine culturel jouent en tant qu'interlocutrices pour les milieux politiques et les administrations publiques d'une part et pour leurs membres d'autre part. Sans ces organisations, les politiques et les administrations n'auraient pas réussi à prendre rapidement des mesures efficaces, car ce sont elles qui ont rassemblé et présenté de façon groupée les demandes multiples émanant des différents domaines culturels.
Par ailleurs, sans les organisations faîtières du domaine culturel, les petites associations en particulier n'auraient pas pu soutenir leurs membres de manière aussi efficace et ciblée, car ce sont ces organisations qui leur ont communiqué et expliqué les nouvelles règles à chaque fois que celles-ci changeaient. Il est donc d'autant plus important que ces organisations disposent de structures efficaces.
Je ne remets pas en question le principe selon lequel les organisations faîtières doivent être financées par les associations membres. Mais les cotisations de ces dernières ne suffisent pas, car la plupart d'entre elles sont petites et ne disposent que de moyens financiers très limités. Comme ces organisations ne peuvent pas non plus vraiment compter sur le soutien de fondations ou de mécènes, il leur est extrêmement difficile de fournir des prestations dans un cadre ordonné.
La réglementation actuelle doit donc être adaptée, afin que les organisations faîtières du domaine culturel puissent à nouveau être soutenues dans leurs travaux essentiels. Une telle mesure profitera d'ailleurs aussi aux milieux politiques et aux administrations publiques.
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17.04.2024 (08:33) | 90 | 96 | 14 | Info |
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Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)