Objet 22.3224 - L'endométriose. En finir avec l'errance médicale

L'endométriose touche une femme sur dix, soit plus de 200 000 personnes en Suisse. Comme cette maladie déclenche souvent peu de symptômes au début de son évolution, on peut supposer que le nombre de femmes concernées est en réalité encore plus important. Pour bon nombre de spécialistes, le nombre de cas explose littéralement depuis quelques années. Certains n'ont rencontré aucune patiente souffrant de cette maladie durant leurs années d'études, alors qu'on compte aujourd'hui deux ou trois opérations par semaine dans certains hôpitaux (par exemple HUG).

Selon la Revue médicale suisse, le délai entre le début de la maladie et le diagnostic reste long, entre 8 à 10 ans. Il est important de poser le diagnostic le plus tôt possible afin de stopper la maladie pour maintenir ou rétablir la fertilité et une qualité de vie pour les patientes. C'est donc le diagnostic tardif, voire l'errance médicale, qui pose souvent problème et l'une des solutions reste le dépistage.

Toutefois, le dépistage pour l'endométriose n'en est qu'à son balbutiement selon les référents des centres d'endométriose des HUG ou de l'Inselspital. Le développement de moyens de dépistage nécessite des recherches importantes et la Suisse est clairement à la traine dans le domaine. Comme d'ailleurs ce qui touche plus largement au " Women Health " très peu thématisé et donc peu priorisé dans le cadre des recherches.

Le Fond national suisse pour la recherche n'a que trop peu de recherches à son actif concernant l'endométriose. Il convient donc d'agir rapidement afin de développer les compétences suisses dans ce domaine important pour soulager un grand nombre de femmes et éviter des coûts de la santé très élevés, estimés selon une étude à 1,5 milliard de francs par année pour la Suisse.

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