Description de l'objet:

Plusieurs études montrent que le fait de baisser le coût de la formation continue permet d'augmenter le nombre de personnes qui décident d'en suivre une. Les personnes qui reçoivent un bon pour une telle formation ne veulent généralement pas le laisser perdre, et une véritable culture de l'apprentissage tout au long de la vie se met ainsi en place (voir par exemple l'étude de l'OCDE " Financial Incentives for Steering Éducation and Training, Getting Skills Right ", 2017).

Une expérience pilote menée en 2009 sous la direction du prof. Wolter et une évaluation réalisée par le canton de Genève en 2015 ont montré que, si l'octroi de bons de formation risquait fortement de provoquer un effet d'aubaine, ce risque était évité si l'octroi se faisait de manière ciblée.

En Suisse, selon les chiffres de l'OCDE, seule une personne peu qualifiée sur trois suit une formation continue, alors que cette part est nettement plus élevée chez les personnes très qualifiées. En Suède, en Norvège, en Hongrie ou aux Pays-Bas, les personnes peu qualifiées sont nettement plus nombreuses à suivre une formation continue. Pourquoi ? L'octroi de bons de formation y est-il pour quelque chose ? Quelles sont les mesures qui contribuent particulièrement à ce succès ?

L'enjeu est important. Un tiers des personnes peu qualifiées ne sont pas actives sur le marché du travail, une proportion deux fois plus élevée que dans la population en général. Cette différence suggère qu'il serait possible d'agir sur le taux d'activité en améliorant le niveau de qualification. Pour rappel, les personnes peu qualifiées comptent parmi les groupes les plus fortement touchés par la crise du coronavirus et seront également particulièrement affectées par les effets des changements structurels.