Pour (Accepte la motion) | 105 |
Contre (Rejete la motion) | 65 |
Abstension | 14 |
Excusé / Non votant / Président | 16 |
Le supplément pour le lait transformé en fromage constitue la raison principale pour laquelle des demandes d'importation de lait en vue du trafic de perfectionnement sont déposées. Le système incite l'industrie depuis des années à produire du fromage (sans plus-value) pour l'exportation. Début 2021, l'Administration fédérale des douanes a délivré un permis d'importation pour le lait à la fromagerie st-galloise Imlig pour qu'elle puisse produire du fromage et l'exporter vers l'Allemagne. Le permis délivré dans le cadre du trafic de perfectionnement, qui est valable trois ans, porte sur 3 millions de kilos de lait.
Un très mauvais signal est ainsi envoyé à la branche du lait. Concrètement, cela signifie que la fromagerie en question peut à l'avenir menacer, lors des négociations d'achat, de privilégier le lait européen pour produire du fromage par rapport au lait suisse. Elle peut donc casser les prix et, partant, causer une concurrence déloyale entre le lait importé et celui produit en Suisse, ce qui fait augmenter la pression exercée sur le prix du lait suisse. Le bénéfice retiré revient en outre exclusivement à la branche chargée de la transformation et de la distribution. Il en découle un changement structurel: des paysans toujours moins nombreux produisent des quantités toujours plus grandes et de plus en plus de petits paysans doivent mettre la clé sous la porte. Ce changement ne répond ni à l'objectif d'urbanisation décentralisée et de pacage des prairies, ni à l'agriculture adaptée au site et exercée par des petits paysans à laquelle aspire en fait la Suisse.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)