Description de l'objet:

La situation actuelle sur le marché du lait est tout à fait insatisfaisante. Le 20 septembre 2021, 900 tonnes de beurre ont à nouveau été importées pour Mondelez, puis transformées en Toblerone avant d'être réexportées, alors que suffisamment de beurre était disponible dans le pays et que le prix du lait en Suisse ne couvre toujours pas les coûts. Il ne s'agit que d'un exemple, parmi bien d'autres, de demandes d'importation autorisées qui mettent le prix du lait suisse sous pression, ce dont souffrent avant tout les petits paysans.

Si nous souhaitons une production laitière de petite paysannerie adaptée au site, nous devons faire en sorte que le prix payé aux producteurs de lait augmente et couvre les coûts.

Le nombre de producteurs de lait diminue depuis des années: en 1996, ils étaient encore 44 000; fin 2020, ils n'étaient plus que 18 396, soit une diminution de plus de 50 %.

En raison de la pression exercée sur le prix du lait, de plus en plus de lait industriel est produit en plaine, où les coûts de production sont plus bas que dans les régions de montagne. Aussi la terre fait-elle l'objet d'une concurrence, alors qu'elle pourrait être utilisée pour l'alimentation humaine plutôt que comme pâturages. Plus on importe de lait et de beurre, alors que l'offre sur le marché serait en mesure de couvrir la demande, plus l'industrie transformatrice et le commerce de détail sont en position de force. Les prix du lait sont donc tellement cassés que les petits paysans, en premier lieu, se retrouvent dans une situation précaire. Ainsi, tant que le prix du lait ne couvre pas les coûts, il faut interdire les importations de beurre, qui entraînent un excédent artificiel sur le marché et ne servent en fin de compte que les intérêts de l'industrie transformatrice et du commerce de détail.