Pour (Annahme des Postulates) | 86 |
Contre (Rejete le postulat) | 102 |
Abstension | 0 |
Excusé / Non votant / Président | 12 |
Selon l'Etude sur la logistique du fret aérien en Suisse de 2020, le fret aérien représente près de 20 % des émissions totales de CO2 dues au trafic aérien.
La Suisse a été pionnière en introduisant la redevance sur le trafic des poids lourds, qui permet de couvrir les coûts externes occasionnés à la collectivité et de favoriser une plus juste compétitivité entre les modes de transport. Alors que le Conseil fédéral indique que le transport de fret sur les vols long-courriers génère une importante marge, il est juste de lui faire participer aux coûts externes qu'il engendre. Toute comme les transporteurs routiers doivent le faire. D'autant qu'il s'agit du mode de transport qui a le plus fort impact sur le climat. Il s'agit d'étudier et d'évaluer les critères à prendre en compte pour fixer le montant de la redevance. Le mode de propulsion peut être pris en compte.
Ce sont avant tout les marchandises de grande valeur qui sont ainsi convoyées. L'étude de l'Université de St Gall indique que la tonne de fret vaut en moyenne 1 413 000 francs. Sont concernés notamment les produits chimiques et pharmaceutiques, le secteur des machines, des métaux. La catégorie autres produits (bijoux, jouets, etc) connait la plus forte croissance (+80 % importation 2012-19). La part des denrées alimentaires est relativement faible (7100 tonnes importées en 2019). Il s'agit pour moitié de viande, vendue ensuite à bas coût.
463 000 tonnes de marchandises ont pris les airs en 2019. Les experts concluent le chapitre climat de l'étude précitée en indique qu' " il convient de s'assurer que, sur le plan politique, les incitations appropriées sont mises en place pour empêcher ou réduire en priorité toutes les émissions ayant un impact sur le climat ". Afin de suivre leur conseil, nous proposons de commencer par faire participer les transporteurs aux coûts externes provoqués par le trafic aérien. Et ainsi assurer une plus juste transparence de coûts réels induits par le mode de transport choisi.
Ceci d'autant plus que selon l'Académie suisse des sciences naturelles, de nouvelles études indiquent que de l'impact climatique réel de l'aviation suisse est 50% plus élevé que ce qui était jusqu'à présent estimé. Ainsi, il est désormais reconnu comme le facteur de changement climatique anthropique le plus important parmi tous les secteurs économiques suisses et devant le transport terrestre.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)