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Objet 21.3525 - Étudiants étrangers en médecine. Pas de subvention par les impôts


Ces dernières années, la Suisse a formé trop peu de médecins par rapport à ses besoins, de sorte que les soins médicaux ne peuvent actuellement être garantis que par un recrutement important de main-d'oeuvre étrangère. Pour réduire cette dépendance et garantir à long terme les soins médicaux, il est prévu d'étendre les capacités de formation en médecine humaine en Suisse.

Afin d'accélérer encore l'augmentation du nombre de places pour les étudiants en médecine humaine, le Conseil fédéral a inscrit l'encouragement de la formation en médecine humaine comme une priorité dans le message FRI et lancé un programme spécial incitatif de financement de projets doté de 100 millions de francs.

Parallèlement, le nombre d'étudiants étrangers en médecine humaine a explosé ces dix dernières années, passant de quelque 850 (année universitaire 2010-11 : 376 étudiants en bachelor, 107 étudiants en master et 362 doctorants) à plus de 2000 (année universitaire 2020-21 : 673 étudiants en bachelor, 325 étudiants en master et 1049 doctorants).

Les taxes d'études étant basses en Suisse par rapport à l'étranger et le niveau de formation étant élevé, la concurrence que créent les étudiants étrangers pour les places de formation disponibles est de plus en plus forte. Dans le système du numerus clausus, cette concurrence se fait au détriment de ceux qui ont obtenu en Suisse leur certificat d'accès aux études.

Or, les taxes d'études ne couvrent qu'une toute petite partie des coûts effectifs de la formation. Les étudiants étrangers profitent donc de l'encouragement financier des filières d'études de médecine sans avoir participé au financement de ces coûts par leurs impôts ou par ceux de leurs parents. S'ils retournent dans leur pays après leur formation, ce qui devrait être le cas pour un nombre non négligeable d'entre eux, le contribuable suisse n'aura eu que des coûts et aucun bénéfice.

Par conséquent, le programme spécial de financement de la médecine humaine inscrit dans le message FRI et financé par le contribuable suisse entraîne une part encore plus élevée de médecins étrangers en Suisse, une augmentation du nombre d'étudiants étrangers en médecine humaine et une dépendance encore plus forte à une main-d'oeuvre étrangère pour le système de santé suisse. Il va totalement à l'encontre de l'objectif initial de cette offensive en matière de formation, qui est de toute manière extrêmement chère.

Il faut corriger le tir.

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Date Division Texte soumis Pour Contre Autres
02.05.2023 (21:34) 72 116 12 Info