Pour (Accepte la motion) | 66 |
Contre (Rejete la motion) | 120 |
Abstension | 0 |
Excusé / Non votant / Président | 14 |
La situation catastrophique des camps de réfugiés aux confins de l'Europe s'est encore aggravée en raison de la pandémie de COVID-19. Même les personnes pouvant légitimement prétendre à l'asile sont contraintes, pour déposer une requête, de venir en Europe et en Suisse de manière clandestine et au risque de leur vie avec l'aide d'organisations criminelles de passeurs. Dans ce contexte, plus de 21 000 personnes sont mortes en Méditerranée depuis 2014, soit dix par jour !
Ce drame, dû en partie à notre législation, doit cesser. Un moyen facile d'y parvenir serait de permettre à nouveau de déposer des requêtes d'asile auprès des ambassades. Cette possibilité a été supprimée lors de la révision de la loi sur l'asile en 2012. Le Conseil fédéral voulait éviter que la Suisse soit le seul pays européen à l'offrir. C'était avant que la crise des réfugiés n'atteigne son paroxysme. Or, nous connaissons à présent les drames qui se sont ensuivis. Le Conseil fédéral s'oppose à ce que la Suisse, isolément, offre à nouveau cette possibilité pour éviter de créer un appel d'air. Il ne semble pas comprendre qu'elle permettrait une procédure d'asile ordonnée et que sa réinscription dans la loi ne changerait rien aux critères d'admission. Elle entraînerait certes plus de travail pour l'administration, mais cet argument ne saurait avoir de poids face à la tragédie de la situation actuelle sur le plan humain.
2025 - Olivier Kaluzny - Tous droits réservés - Site non officiel
Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)