Pour (Proposition de la majorité (keine Folge geben)) | 113 |
Contre (Proposition de la minorité Amoos (Folge geben)) | 80 |
Abstension | 1 |
Excusé / Non votant / Président | 6 |
Dans notre pays pourtant riche, la pauvreté des enfants est largement répandue : 144 000 enfants vivent dans la pauvreté et 291 000 sont menacés par la pauvreté selon Caritas Suisse. Cette situation a des conséquences dévastatrices pour leur santé, leur vie sociale et leur éducation : l'argent manque souvent, même pour de petits riens. En comparaison européenne, notre Etat n'investit pas assez pour les enfants et les familles. Pourtant les enfants n'appartiennent pas à l'aide sociale, il faut donc que la politique s'attaque à la pauvreté des enfants.
Quatre cantons (Genève, Vaud, le Tessin et Soleure) appliquent déjà des PC familles, et leur expérience prouve que ces PC sont efficaces pour lutter contre la pauvreté des familles, donc des enfants. Cet instrument doit maintenant être introduit partout en Suisse, via une loi-cadre pour les PC familles. Les cantons restent libres de fixer les montants qu'ils accordent, ainsi que les modalités et le mode de financement.
L'article 11 de la Constitution fédérale dit que les enfants et les jeunes ont droit à une protection particulière de leur intégrité et à l'encouragement de leur développement. Nous devons honorer ce mandat constitutionnel, en incitant les cantons à mettre en place des PC familles. Des études montrent que les enfants ayant grandi dans une famille démunie restent très souvent pauvres une fois adultes. Il s'agit donc de réduire les inégalités entre enfants, afin qu'ils aient autant que possible les mêmes chances de réussir leur vie.
Certes, les PC familles exigent un investissement conséquent, mais elles permettront de décharger considérablement l'aide sociale. Au Tessin, le nombre de ménages bénéficiaires de l'aide sociale avec enfant s'est stabilisé depuis l'instauration des PC familles, et les enfants ne constituent plus un risque de pauvreté. Dans le canton de Vaud, la part des familles bénéficiaires de l'aide sociale est passée de 70 % en 2011 (année de mise en place des PC familles) à 10 % en 2017. L'avantage de cet instrument est de permettre de sortir de l'ornière de la pauvreté.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)