Pour (Accepte la proposition) | 195 |
Contre (Rejete la proposition) | 1 |
Abstension | 0 |
Excusé / Non votant / Président | 4 |
Pour (Accepte la proposition) | 171 |
Contre (Rejete la proposition) | 1 |
Abstension | 22 |
Excusé / Non votant / Président | 6 |
Pour (Proposition der Minderheit I Mettler) | 122 |
Contre (Proposition de la minorité II Wasserfallen Flavia) | 69 |
Abstension | 2 |
Excusé / Non votant / Président | 7 |
Pour (Proposition de la majorité) | 76 |
Contre (Proposition de la minorité I Mettler und Bundesrat) | 112 |
Abstension | 5 |
Excusé / Non votant / Président | 7 |
Pour (Proposition de la majorité (Frist um 2 Jahre verlängern)) | 146 |
Contre (Proposition de la minorité de Courten (abschreiben)) | 35 |
Abstension | 8 |
Excusé / Non votant / Président | 11 |
Pour (Proposition de la majorité ( = prolonger le délai)) | 137 |
Contre (Proposition de la minorité Herzog ( = classer l'initiative)) | 44 |
Abstension | 9 |
Excusé / Non votant / Président | 10 |
Communiqué de presse de la commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national du 19.08.2022
La commission a pris acte des résultats de la consultation sur l'avant-projet qu'elle avait élaboré en réponse à l'initiative parlementaire 15.434 " Octroyer le congé de maternité au père en cas de décès de la mère ", déposée par Margrit Kessler et reprise par Thomas Weibel. Par 17 voix contre 0 et 4 abstentions, elle a adopté son projet à l'intention du Conseil national. La modification de la loi doit permettre d'introduire, grâce aux allocations pour pertes de gain, un congé payé de 14 semaines, si la mère décède peu de temps après la naissance de l'enfant. Une minorité soutient le projet initialement mis en consultation, qui prévoyait un congé d'une durée totale de 16 semaines et octroyait à la mère deux semaines de congé supplémentaires en cas de décès de l'autre parent. Une deuxième minorité propose une solution plus généreuse (20 semaines en tout).
Communiqué de presse du Conseil fédéral du 26.10.2022
Les conséquences du décès d'un parent peu après la naissance d'un enfant sont tragiques pour la famille et pour le nouveau-né. Assurer la prise en charge du nouveau-né durant les premiers mois de sa vie et placer son intérêt au centre des préoccupations est une priorité selon le Conseil fédéral. Lors de sa séance du 26 octobre 2022, il a donné son avis sur le projet de la Commission de la sécurité sociale et de la santé publique du Conseil national (CSSS-N) et s'est prononcé en faveur d'un congé de 16 semaines au total pour le parent survivant. (...)
Or, en cas de décès de la mère peu après la naissance d'un enfant, il n'existe pour l'heure aucun congé spécifique pour s'occuper du nouveau-né durant cette période particulièrement difficile. En effet, après un tel drame, le besoin de protection de l'enfant est accru et son intérêt doit primer sur toute autre considération. Le Conseil fédéral reconnaît la nécessité d'agir et propose d'accorder un congé au parent survivant. Ainsi, en cas de décès de la mère peu après la naissance de l'enfant, le père survivant aurait droit à 14 semaines, à prendre de manière ininterrompue à partir du lendemain du décès de la mère. De plus, conformément à la proposition de la minorité de la CSSS-N, le Conseil fédéral est favorable à la conservation du droit à deux semaines de congé de paternité, à prendre de manière flexible. En cas de décès du père peu après la naissance de l'enfant, la mère survivante se verrait accorder, en plus des 14 semaines de son congé de maternité, deux semaines de congé supplémentaires, à prendre de manière flexible, selon les modalités du congé de paternité.
Conséquences financières pour le régime des APG
Les décès en raison de complications suite à une grossesse ou un accouchement restent rares, en moyenne cinq sur environ 82 000 naissances (moyennes 2005-2021) selon l'Office fédéral de la statistique. Les coûts pour le régime des APG sont estimés à environ 120 000 francs en 2024, dont 80 000 francs pour le congé concédé au père survivant et 40 000 francs pour le congé en faveur de la mère survivante.
Depuis l'instauration de l'assurance-maternité en 2005, les femmes perçoivent une allocation pendant 14 semaines afin de pouvoir se consacrer entièrement à l'enfant sans avoir de problèmes financiers. Ce droit s'éteint au décès de la mère. Le décès de la mère juste après la naissance de l'enfant est douloureux non seulement pour le nouveau-né mais aussi pour le père, qui doit se remettre lui-même de cette épreuve et organiser malgré cela la prise en charge du nouveau-né et des enfants. La présence du père après un tel événement est indispensable pour que l'enfant puisse prendre un bon départ dans la vie. Le père doit pouvoir construire une relation avec le nouveau-né et s'occuper également de ses autres enfants lorsqu'il en a.
Aujourd'hui, un jeune père qui veut assumer pleinement ce rôle et porter au nouveau-né l'attention que la mère ne peut plus lui prodiguer n'a d'autre choix que de prendre un congé non payé. Or la législation actuelle ne permet pas de transférer au père, en pareil cas, le congé de maternité de 14 semaines auquel la mère avait droit. Cette situation est inacceptable car l'assurance sociale réalise des économies sur le dos de deux êtres durement éprouvés. La modification de loi que je propose n'aura pas de conséquences financières étant donné que les cas de décès de la mère pendant ou juste après l'accouchement sont très rares. C'est une raison supplémentaire pour que la loi prévoie l'octroi d'un congé de paternité payé aux pères en pareilles circonstances.
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Source : Services du Parlement de l'Assemblée fédérale, Berne
Dernière mise à jour des données le 07.05.2025 (23:47)